On parle de boiterie en présence d’une anomalie de la démarche pouvant affecter un ou plusieurs membres. Le chien est un mammifère quadrupède ; c’est-à-dire qu’il possède quatre membres au contact du sol qui lui permettent de se déplacer. Cela fait autant de sites potentiels de boiterie. Par ailleurs, le chien est un animal joueur, curieux, parfois même téméraire. Ces qualités font malheureusement de lui un bon candidat aux traumatismes en tout genre pouvant affecter ses membres.


Les différents types de boiterie chez le chien


Une boiterie peut concerner un ou plusieurs membres. Elle peut être qualifiée de discrète à sévère. Les boiteries discrètes sont parfois très difficiles à identifier ; elles peuvent se manifester par un simple mouvement de balancier de la tête ou par un léger tremblement du membre à l’arrêt. Les boiteries sévères sont souvent associées à une suppression nette de l’appui du membre ; le chien ne pose plus du tout sa patte au sol et marche sur trois pattes ou ne se lève plus du tout.

On distingue ;

  • les boiteries d’origine orthopédique qui ont pour origine une douleur au niveau d’une articulation, d’un muscle ou d’un tendon,
  • les boiteries d’origine neurologique liées à un problème de fonctionnement du ou des nerfs contrôlant la mobilité d’un muscle ou d’un groupe musculaire.

Les causes de boiterie des plus courantes


Pour diagnostiquer l’origine d’une boiterie orthopédique, il convient d’identifier la zone douloureuse. Chez le chien, les zones les plus fréquemment atteintes lors de boiterie sont les genoux, les coudes, les hanches ou les épaules.

Les causes le plus fréquentes de boiterie chez le chien sont ;

  • une rupture du ou des ligaments croisés du genou,
  • une blessure au niveau des coussinets ou la migration d’un corps étranger (souvent de type épillet) entre les doigts,
  • l’arthrose chez le chien âgé,
  • les fractures,
  • des anomalies squelettiques évolutives telles que la dysplasie des hanches ou du coude,
  • la luxation chronique de la rotule chez les chiens de petites races,
  • les hernies discales.

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Que faire si votre chien boite ?


Dans un premier temps, si votre animal se laisse faire, inspecter les coussinets du membre concerné par la boiterie. En l’absence d’anomalie, vous pouvez commencer par mettre votre chien au repos pendant quelques jours (sorties limitées aux besoins hygiéniques, au pas et en laisse) avant de reprendre progressivement l’activité habituelle. Si la boiterie ne passe pas, il est conseillé de consulter un vétérinaire. Ce dernier pourra réaliser des examens pour préciser l’origine de la boiterie (radiographie, scanner) et prescrire un traitement adapté.


Les traitements possibles


Le traitement des boiteries chez le chien dépend de la cause sous-jacente. Très souvent, la prise en charge des boiteries d’origine orthopédique s’accompagne d’une administration d’antalgiques anti-inflammatoires pendant quelques jours à quelques semaines.

Attention, ne donnez jamais de médicament de votre pharmacie à votre chien sans avis vétérinaire. En effet, de nombreux anti-inflammatoires utilisables chez l’homme ne sont pas tolérés chez le chien.

Parfois, des interventions chirurgicales sont nécessaires. Voici quelques exemples ;

  • Décompression médullaire sur une hernie discale,
  • Arthroscopie du coude pour une dysplasie du coude,
  • Résection de la tête et du col du fémur pour une dysplasie avancée des hanches,
  • Triple ostéotomie du bassin pour une dysplasie des hanches diagnostiquée précocement,
  • TPLO pour une rupture des ligaments croisés,
  • Amputation d’un membre pour un ostéosarcome.

La rééducation fonctionnelle (physiothérapie) est une alternative thérapeutique à la prise en charge des boiteries chez le chien. Elle doit être considérée même en l’absence de chirurgie.