>L’hypothyroïdie du chien est la dysendocrinie (anomalie hormonale) la plus fréquente chez les canins, 0,6 à 0,8% de la population canine est touchée. Certaines races sont prédisposées : Airedale terrier, Beagle, Bulldog anglais, Caniche, Chow chow, Doberman, Golden retriever, Poméranien, Setter irlandais, Shar-Peï, Shetland, Teckel.

Focus sur les origines, les symptômes et les traitements permettant de faire face à ce trouble endocrinien canin.


Les différentes causes engendrant l’hypothyroïdie du chien


La majorité des chiens souffrant de l’hypothyroïdie du chien sont âgés de plus de deux ans. Il existe trois types d’hypothyroïdie.

L’hypothyroïdie primaire est la cause la plus connue chez le chien (95% des cas). Elle est assimilée à la détérioration de la glande thyroïde qui engendre une carence sanguine en hormone thyroïdienne. Cette détérioration peut être par le système immunitaire de l’animal. L’organisme de l’animal se met à éliminer les cellules thyroïdiennes en fabriquant des anticorps. Cette pathologie est alors appelée « Thyroïde lymphocytaire ». Une autre cause courante se rapporte à l’atrophie idiopathique, où les cellules graisseuses prennent la place des cellules thyroïdiennes. Enfin, quatre autres causes plus rares sont la présence d’une tumeur thyroïdienne, une hyperplasie des cellules folliculaires, une hypothyroïdie congénitale, qui apparaît à la naissance du chien, ou une hypothyroïdie iatrogène par défaut d’apport en iode.

L’hypothyroïdie secondaire est causée par un défaut de sécrétion hypophysaire en TSH, molécule qui stimule la glande thyroïdienne. Elle représente moins de 5% des cas d’hypothyroïdie rencontrés dans l’espèce canine. Elle peut être causée par la prise de certains médicaments, une malformation congénitale de l’hypophyse ou une tumeur hypophysaire.

L’hypothyroïdie tertiaire est causée par un déficit de sécrétion en TRH par les neurones des noyaux supra-optiques et paraventriculaires de l’hypothalamus, à l’origine d’un déficit de stimulation de l’hypophyse et d’un défaut de sécrétion en TSH, d’où un déficit de sécrétion thyroïdienne. C’est une entité extrêmement rare chez le chien.

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Les signes physiques et comportementaux


L’hypothyroïdie touchant le chien provoque des symptômes variés. Les premiers signes surviennent habituellement entre 2 et 8 ans et commencent généralement par la qualité des poils qui se détériore. Les symptômes physiques de cette maladie canine se rapportent à une baisse globale du métabolisme de l’animal. L’animal rencontre généralement un ou plusieurs des symptômes suivants :

  • Prise de poids
  • Baisse d’activité
  • Diminution de son rythme cardiaque
  • Pelage clairsemé
  • Changement dans l’expression faciale : « faciès triste »
  • Diminution de la fertilité
  • Résidus de cholestérol sur la cornée
  • Crampes
  • Boiteries

Les chiots souffrant d’hypothyroïdie congénitale souffrent de dérèglements de leur croissance et de trouble du développement cérébral. Des changements de comportement peuvent aussi être constatés chez l’animal en raison de cette maladie. Ainsi, un chien souffrant d’hypothyroïdie est plutôt dépressif. Il peut aussi souffrir de phobies d’origine méconnue ou de brefs moments d’hyperactivité. L’animal est anxieux. Il peut également se montrer agressif, surtout lorsqu’il est importuné sur le lieu où il dort ou s’il est simplement touché.


Traitement conseillé contre l’hypothyroïdie canine


Pour soigner l’hypothyroïdie du chien, il faut lui donner des hormones thyroïdiennes de synthèse. La dose est à adapter au poids de l’animal ou aux résultats constatés par les prises de sang de contrôle. Le médicament se prend deux fois par jour et 20 à 30 minutes avant le repas minimum pour améliorer l’assimilation. Même stabilisée, cette pathologie requiert un suivi de la part du vétérinaire, par des prises de sang fréquentes, du moins au début du traitement. Lorsque tous les symptômes sont éliminés, après quelques mois de prise de médicament, la fréquence d’administration peut être réduite à une prise quotidienne. La réduction voire disparition des manifestations cliniques est progressive et lente.