Le saviez-vous ? Le coryza, aussi appelé « rhinotrachéite virale féline », n’est pas à proprement parler une maladie. Il s’agit plutôt de ce qu’on appelle un syndrome, c’est-à-dire un ensemble de symptômes regroupés sous la même dénomination (comme le syndrome grippal chez l’Homme). Le coryza est extrêmement contagieux et très fréquent au sein de la population féline. On estime en effet que 70% de la population mondiale féline est porteuse du coryza.


Quels sont les signes du coryza ?


Le coryza est une affection respiratoire très contagieuse. Il peut être provoqué par un cortège de différents agents infectieux :

  • L’Herpèsvirus félin,
  • Le Calicivirus félin,
  • Un Réovirus félin.

Des surinfections bactériennes dues à Bordetella bronchiseptica , ou à des bactéries du genre Mycoplasma ou encore Chlamydophila sont fréquemment observées et viennent compliquer le tableau clinique.

Le coryza se présente sous différentes formes :

  • Une forme aigue à suraiguë, parfois violente et potentiellement mortelle si l’animal atteint est fragile (chaton, animal immunodéprimé)
  • Une forme chronique, généralement liée à l’infection due à l’Herpèsvirus et/ou au Calicivirus, qui se manifeste cliniquement plusieurs fois au cours de la vie de l’animal, à l’occasion de périodes de stress, chez environ 50% des chats porteurs.

Les symptômes observés en cas d’infection au coryza sont d’origine :

  • Respiratoire : éternuements, reniflements, jetage nasal (= écoulement purulent), respiration sifflante, croûtes au niveau des narines pouvant encombrer et gêner le passage de l’air.
  • Oculaire : écoulement translucide (= epiphora) ou purulent (= chassie) au niveau des yeux, conjonctivite et parfois même présence d’ulcères au niveau de la cornée. Ces signes sont plus étroitement liés à la présence de l’Herpèsvirus félin.
  • Buccale : on observe parfois des ulcérations de la langue ou de l’arrière-gorge ainsi qu’une gingivite plus ou moins sévère, plus liés à la présence du Calicivirus félin.
  • Générale : abattement, baisse d’appétit, déshydratation…

La contamination peut se faire par contact direct avec un animal déjà infecté pour les chats qui sortent. Néanmoins, les chats n’ayant pas accès à l’extérieur peuvent tout de même être atteints car les virus sont véhiculés par l’air ou les membres du foyer. Les voies de contamination sont principalement nasales, orales et oculaires. Les chats vivant en collectivité sont beaucoup plus à risques de développer une infection (élevage, refuge, exposition…).

Le diagnostic est généralement établi assez facilement par le vétérinaire, sur la base de l’observation des symptômes. En fonction de la sévérité des signes cliniques et du profil de votre animal, celui-ci décidera de mettre en place ou non des traitements médicaux pouvant aller de la simple utilisation d’un collyre, d’un aérosol pour dégager les voies respiratoires, d’antibiotiques à la maison, à une hospitalisation sous perfusion avec traitements par voie intra-veineuse.

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Prévention autour du coryza


En raison de la forte prévalence du coryza et de sa contagiosité importante, le seul moyen de lutter contre la propagation de ce syndrome est l’utilisation de la vaccination.

Les vaccins disponibles actuellement en médecine vétérinaire permettent de protéger l’animal contre l’Herpèsvirus félin, le Calicivirus félin et la chlamydiose. Les autres agents pathogènes responsables d’un syndrome coryza ne sont, à l’heure actuelle, pas concernés par les vaccinations. C’est une des raisons pour lesquelles des chats parfaitement vaccinés peuvent tout de même présenter des symptômes du coryza.

Par ailleurs, les vaccins contre le coryza ne permettent pas toujours d’empêcher l’animal de s’infecter mais ils atténuent la gravité des symptômes et la contagiosité. Un animal vacciné excrétera en effet moins de charge virale dans ses sécrétions et, ainsi, sera moins contagieux pour ses congénères.


Quel est le protocole de vaccination contre le coryza ?


Les chats peuvent débuter leur primovaccination à compter de l’âge de 8 semaines. Il convient de réaliser deux à trois injections à 4 semaines d’intervalle pour que la primovaccination soit complète (8, 12 et 16 semaines). Ensuite, un rappel annuel est indispensable pour stimuler le système immunitaire et maintenir une protection optimale durant toute la vie de l’animal. Ce protocole est valable pour le vaccin contre le calicivirus et l'herpesvirus félin (vaccin du coryza considéré comme essentiel chez le chat) et pour le vaccin contre la chlamydiose.

Une seule marque de vaccin contre le coryza, au sens strict, confère une immunité qui dure 2 à 3 ans une fois le protocole de primovaccination effectué.


Quels sont les effets secondaires possibles de la vaccination contre le coryza chez le chat ?


Les effets indésirables suite à la vaccination contre le coryza ne sont pas fréquemment observés. Le plus souvent, ils sont transitoires et légers avec apparition d’un nodule au point d’injection qui va mettre plusieurs jours à disparaître ou fièvre et fatigue pendant 24-48H. Chez les chats un peu sensibles, on peut observer, après une vaccination contre le coryza avec des vaccins atténués des petits éternuements et écoulement oculaire séreux pendant quelques jours. Les effets secondaires graves sont rares. Pour en savoir plus nous vous invitons à lire notre article : « les effets indésirables des vaccins chez le chat ».


Quel est le prix d’un vaccin contre le coryza ?


La vaccination contre le coryza, considérée comme essentielle chez le chat, fait souvent partie d’une consultation vaccinale globale au cours de laquelle le vétérinaire va également vacciner l’animal contre le typhus et, s’il présente un profil à risque, la leucose féline. Ainsi, le prix du vaccin contre le coryza est englobé dans le prix de la consultation vaccinale. Ce tarif peut être variable en fonction de nombreux paramètres, notamment la localisation de votre vétérinaire (il est souvent plus onéreux de faire vacciner son chat en plein centre de Paris qu’à la campagne). Globalement, il faut compter autour de 60-75€ pour une consultation vaccinale classique chez le chat, auxquels peuvent venir s’ajouter des dépenses comme l’achat d’un produit antipuces ou d’un vermifuge par exemple.