Même si l’utilisation des vaccins chez le chien est devenue routinière, ils n’en restent pas moins des médicaments vétérinaires. Des effets indésirables, plus ou moins graves, peuvent donc être rencontrés lors de leur utilisation. C’est lorsqu’ils apparaissent que la vaccination est mal vécue car on est censé réaliser un acte de prévention sur un animal en bonne santé ! Bien que les effets indésirables soient rares, c’est parce que qu’ils existent que la vaccination chez le chien doit être raisonnée : le vétérinaire établit des protocoles de vaccination en adaptant les valences vaccinales utilisées (marque, nombre, fréquence) aux individus.

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Qu’est-ce qu’un effet indésirable ?


Un effet indésirable est un effet nocif, non voulu, lors de l’utilisation d’un médicament. On parle aussi souvent d’effet secondaire. Certains sont peu graves, ce sont ceux qui apparaissent en général les plus fréquemment, alors que d’autres peuvent entraîner la mort s’ils ne sont pas pris en charge rapidement (ce sont les plus rares).

En fonction de la fréquence d’apparition d’un effet indésirable pour un médicament donné, celui-ci va être classé comme suit :

  • Très fréquent : apparition sur plus d’un animal sur 10 traités
  • Fréquent : apparition sur une dizaine d’animaux sur 100 traités
  • Peu fréquent : apparition sur une dizaine d’animaux sur 1000 traités
  • Rare : apparition sur une dizaine d’animaux sur 10 000 traités
  • Très rare : apparition inférieure à 1 animal sur 10 000 traités

Il est possible et utile de déclarer les effets indésirables observés sur nos chiens suite à l’utilisation d’un vaccin ou de tout autre médicament : on parle de pharmacovigilance. C’est important pour en savoir de plus en plus sur la sécurité des vaccins que nous utilisons aujourd’hui. La déclaration d’effet indésirable peut être réalisée par votre vétérinaire ou bien par vous directement, en allant sur le site de l’Agence Nationale du Médicament Vétérinaire (ANMV).

En 2022, la population canine française compte environ 7 millions d’individus. On estime que seulement 50% de la population canine est vaccinée correctement avec les vaccins dits essentiels. Cela fait donc des millions de vaccins réalisés chaque année, chez le chien, dans notre pays et seulement quelques centaines de déclarations de pharmacovigilance réalisées par an. Ce sont certes seulement les effets graves qui sont rapportés : les effets indésirables peu graves et transitoires passent en général inaperçus et/ou ne sont pas déclarés. Bien que des effets indésirables graves puissent arriver à la suite d’une vaccination, ces effets sont extrêmement rares. Il est donc beaucoup plus avantageux de vacciner son chien pour le protéger contre des maladies graves et qui circulent encore dans notre pays, que de ne pas le vacciner par peur d’un effet indésirable. C’est ce qu’on appelle la balance bénéfice-risque.


Les effets indésirables peu graves des vaccins chez le chien


Les effets indésirables peu graves sont les plus fréquemment observés suite à la vaccination chez le chien :

  • Ce sont des réactions locales avec présence d’un nodule et/ou de douleur au niveau du site d’injection du vaccin. Ces effets disparaissent en général en quelques jours sans traitement.
  • Fatigue et perte d’appétit pendant 24 à 48h (souvent associé à un petit épisode de fièvre).

Dans les cas de douleur trop importante, de nodule trop gênant et/ou de fièvre trop élevée, il est possible de retourner voir le vétérinaire pour une prescription d’anti-inflammatoires visant à faire disparaître ces symptômes plus rapidement et avec plus de confort pour l’animal.

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Les effets indésirables graves des vaccins chez le chien


Les effets indésirables graves suite à un vaccin chez le chien sont beaucoup plus rares (en moyenne 500 cas par an). Ils se produisent en général très rapidement après l’injection : soit dans les heures qui suivent, voire les quelques jours. Plus l’anomalie apparaît à distance de la vaccination et moins il y a de chance qu’elle en soit une conséquence.

Dans ces cas-là, les chiens atteints doivent être pris en charge le plus rapidement possible pour un meilleur pronostic et éviter le décès, dans les cas les plus graves.

  • Le choc anaphylactique ou hypersensibilité de type I. C’est l’effet indésirable grave et rare le plus souvent mis en évidence. Il se déclenche dans les heures qui suivent l’injection avec apparition possible d’un état de choc, d’un œdème aigu du poumon, d’œdème localisé de la face ou de la peau, de troubles digestifs et/ou respiratoires majeurs. Sa fréquence est d’1 cas pour 60.000 doses de vaccins chez le chien en moyenne. Ce sont plus souvent les jeunes chiens de moins de 1 an et les petites races (moins de 10 kg comme le carlin, le chihuahua, le jack Russel, le Teckel, le Bichon, Le shih-tzu et le Bouledogue Français) qui sont touchés. Le pronostic dépend de la vitesse de prise en charge : celle-ci consiste en général en une injection de corticoïde parfois associée à une hospitalisation. Par ailleurs, l'injection de corticoïdes entraîne généralement une situation d'échec vaccinal.
  • Choc vagal (malaise avec perte de connaissance).
  • Anémie hémolytique à médiation immune aiguë ou chronique dans les jours qui suivent la vaccination.
  • Atteinte nerveuse comme une polyradiculonévrite.
  • Troubles gastro-intestinaux sévères avec vomissements et/ou diarrhée hémorragique.

Cas particulier du défaut d’efficacité


Le défaut d’efficacité est un effet indésirable de la vaccination un peu particulier. Il n’entraîne pas en soit un mauvais état général suite à la vaccination comme présenté précédemment. En revanche, il correspond à un défaut de production d’anticorps contre la maladie pour laquelle le chien a été vacciné. On croit à tort que le chien est protégé contre la maladie mais ce n’est pas le cas et il peut la contracter (même en mourir).

Le défaut d’efficacité d’un vaccin peut être rencontré dans deux circonstances :

  • En cas de vaccination trop précoce qui va être contrée par l’immunité maternelle : lorsqu’un chiot est vacciné trop tôt au cours de sa vie, l’agent pathogène inactivé injecté dans l’organisme va être contré par les anticorps de sa mère, transmis via le colostrum (premier lait). On pense à tort que le chiot est protégé alors que ce n’est pas le cas. D’où l’importance chez les chiots d’effectuer un dernier rappel de primovaccination, pour les vaccins essentiels, après l’âge de 4 mois, quand tous les anticorps maternels ont disparu.
  • Dans certains cas, alors que le chien est adulte, celui-ci développe une mauvaise réponse immunitaire, insuffisante pour se défendre en cas d’infection. Cela peut arriver si le protocole vaccinal n’est pas respecté (injections trop espacées ou rappel oublié) et chez certains chiens dit non-répondant. On observe plus souvent l’existence d’individus non-répondant chez les chiens de grande race comme le Rottweiler (en particulier pour la Parvovirose, maladie pour laquelle cette race est déjà très sensible).

D’où l’importance de respecter les délais entre les injections vaccinales ainsi que la fréquence des rappels préconisés par votre vétérinaire.

La seule façon de savoir avec certitude si la vaccination d’un chien n’a pas été efficace serait de réaliser une prise de sang, plusieurs semaines après, pour mesurer le taux d’anticorps présents dans l’organisme. Ce qui n’est jamais fait en pratique car très onéreux à ce jour.


Cas particulier du vaccin contre la leptospirose


Depuis plusieurs années, a été mis sur le marché vétérinaire un vaccin contre la leptospirose contenant 4 versions différentes de la bactérie responsable de la maladie. Jusqu’à présent les vaccins n’en contenaient qu’une à deux versions différentes.

Bien qu’étant une grande avancée en médecine vétérinaire, ce nouveau vaccin a suscité de nombreuses craintes. Il était soi-disant rapporté, par des éleveurs ou sur internet, un taux important de mortalité chez le chien, en particulier de petite race, sur lesquels le vaccin avait été utilisé.

C’est l’Agence Nationale du Médicament Vétérinaire (ANMV) qui fait le recueil et l’analyse de toutes les données de pharmacovigilance en France. Celle-ci n’a, à ce jour, pas mis en évidence une plus grande fréquence d’effets secondaires suite à l’utilisation de ce vaccin par rapport aux autres. Depuis 2016, on recense environ 450 effets indésirables sérieux par an suite à l’injection d’un vaccin contre la leptospirose (dans la plupart des cas associés aux autres vaccins essentiels, donc difficile de dire quel vaccin est réellement responsable).

Le bénéfice d’utiliser ce vaccin beaucoup plus complet est très intéressant pour les chiens à risque. Si pour vous le risque d’effet indésirable avec ce vaccin est plus important que le bénéfice, il est important d’en discuter avec votre vétérinaire pour trouver le meilleur compromis pour la santé de votre chien (absence totale de vaccination contre la leptospirose ou bien utilisation d’un vaccin plus ancien et moins complet).


Que faire pour limiter l’apparition d’effets indésirables après la vaccination chez le chien ?


Dans le cas des très jeunes chiots pour lesquels on a peur d’un défaut d’efficacité de la vaccination, il est recommandé d’appliquer des protocoles de primovaccination plus poussés avec 3 injections à 1 mois d’intervalle (2, 3 puis 4 mois) avec un premier rappel aux 1 an de l’animal.

Dans le cas des chiens de petites races, plus sensibles, ou bien pour les individus ayant déjà fait des réactions, il peut être recommandé de réaliser la vaccination en début de journée. Ainsi, il est possible de rester avec votre animal toute la journée afin de surveiller son état de santé, puisque les réactions les plus graves apparaissent en général dans les heures qui suivent l’injection.

Sur les chiens adultes, il est recommandé de respecter les nouvelles recommandations et de ne pas vacciner tous les ans contre l’ensemble des maladies. On sait à présent que pour certains vaccins, la protection immunitaire va durer 2 à 3 ans. Moins l’animal sera vacciné inutilement, moins on risque l’apparition d’un effet indésirable.

Pour les chiens qui ont déjà subi des effets indésirables sévères, il conviendra de discuter avec votre vétérinaire de l’intérêt de la poursuite de la vaccination (balance bénéfice-risque) ou bien d’utiliser des marques de vaccins différentes et de ne pas vacciner contre toutes les maladies en même temps (plusieurs consultations vaccinales sur l’année).

Pour rappel, il est important de signaler à votre vétérinaire tout effet indésirable que vous notez à la suite de la vaccination de votre animal. En effet, toutes les données de pharmacovigilance, qui seront transmises aux autorités compétentes, permettront de mieux connaître les risques des vaccins que nous utilisons aujourd’hui et, si un jour cela est nécessaire de retirer du marché un produit présentant plus de risques que de bénéfices.

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