La déficience en pyruvate kinase


La déficience en pyruvate kinase (aussi appelée PKdef) est une maladie génétique héréditaire affectant les globules rouges.

La pyruvate kinase est une enzyme permettant aux globules rouges de produire de l’énergie pour leur propre fonctionnement. En l’absence de cette enzyme, les globules rouges sont détruits de manière précoce et l’animal présente alors une anémie plus ou moins sévère.

Les symptômes observés sont ceux rencontrés classiquement en cas d’anémie : faiblesse généralisée, baisse d’appétit, troubles digestifs, muqueuses pâles, amaigrissement. Généralement, l’anémie s’installant très progressivement, l’animal réussit à compenser pendant un certain temps. L’âge d’apparition des symptômes est donc variable d’un individu à l’autre et les formes sévères chez un jeune animal sont très rares.

Environ 23% des Bengals, 12% des Maine Coons et 10% des Abyssins sont porteurs de la mutation génétique à l’origine de cette maladie. On retrouve également cette maladie chez certaines races de chiens, dont le Basenji et le West Highland White Terrier.

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Un chat porteur de la mutation génétique peut malheureusement se reproduire et transmettre la mutation à sa descendance si les symptômes ne s’expriment pas de manière précoce.

Il existe aujourd’hui un test génétique pour dépister la déficience en pyruvate kinase, facile à réaliser chez votre vétérinaire, si vous ne connaissez pas le statut de votre chat.

Si vous décidez d’acquérir un chaton, pensez à demander à l’éleveur de vous assurer que celui-ci est sain vis-à-vis de la PKdef. De même, si vous souhaitez faire reproduire votre animal, il est fortement recommandé de vérifier son statut par la réalisation d’un test génétique.

Chez les animaux souffrant d’anémie sévère, des transfusions sanguines peuvent être envisagées mais ne seront pas une solution à long terme.

A l’heure actuelle, les perspectives thérapeutiques restent limitées et l’issue de la maladie est inéluctablement fatale, plus ou moins tardivement (parfois après 10-12 ans).

La colite histiocytaire canine


La colite ulcérative histiocytaire est une maladie inflammatoire chronique du colon.


Colite histiocytaire du chien : Qu’est-ce que c’est ?

Elle est caractérisée par l’envahissement de la paroi du colon par certaines cellules particulières du système immunitaire : les histiocytes. Cette infiltration provoque l’apparition d’ulcères au niveau de la muqueuse.

La cause de cette affection n’est pas connue avec certitude, mais il semblerait que la colite histiocytaire soit la conséquence d’une réponse exacerbée du système immunitaire à la présence de bactéries, en particulier certaines souches d’Escherichia coli entéro-invasive (EIEC), dans le colon de certains chiens génétiquement prédisposés.

La colite histiocytaire affecte principalement les jeunes Boxers et Bouledogues Français (moins de 2 ans en général).

Quels symptômes en cas de colite histiocytaire chez le chien ?

Les symptômes observés sont :

  • De la diarrhée de manière chronique ou intermittente,
  • Une augmentation marquée de la fréquence d’émission des selles,
  • Du sang dans les matières fécales,
  • Des difficultés pour expulser les selles (ténesme).

L’appétit ainsi qu’une bonne condition corporelle sont généralement conservés, à l’exception des cas les plus graves.

Comment savoir si mon chien est atteint d’une colite ulcérative histiocytaire ?

En cas de suspicion, une analyse sanguine et une échographie abdominale peuvent permettre d’écarter d’autres origines possibles à cette diarrhée. Le diagnostic de certitude sera obtenu par coloscopie, examen au cours duquel des biopsies de la muqueuse colique seront réalisées.

Prise en charge chez le chien de cette maladie

Le traitement nécessite une classe d’antibiotiques spécifiques utilisés en milieu hospitalier humain. Ainsi, il est conseillé de ne les utiliser uniquement après avoir établi le diagnostic.

Le pronostic est favorable dans deux tiers des cas avec une récupération rapide de l’animal et une disparition des symptômes en quelques jours.

On suspecte actuellement que la transmission de cette maladie soit héréditaire. Chez le Boxer et le Bouledogue français, il est donc recommandé d’écarter les animaux atteints de la reproduction et de considérer leurs parents et les membres de leur portée comme potentiellement porteurs d’une mutation génétique.

Il n’existe à l’heure actuelle aucun test génétique permettant de dépister cette affection.

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L’alopécie X


L’alopécie X est une dermatose qui concerne principalement les races à pelage épais et pelucheux, typiquement les races nordiques : Spitz, Husky, Malamute d’Alaska, Samoyède, Chow-chow ….

Alopécie X du chien : Qu’est ce que c’est ?

L’alopécie X est une maladie chronique de la peau, non-inflammatoire, d’évolution progressive et dont la cause n’est pas totalement identifiée. Dans le langage médical, le terme d’alopécie désigne une absence de poils.

Elle est la conséquence d’un dysfonctionnement de la croissance des poils qui pourrait être lié à un déséquilibre hormonal d’origine génétique.

Quels symptômes en cas d’alopécie X chez le chien ?

On observe alors une perte de poils, d’intensité variable selon les individus. On peut parfois constater un aspect duveteux du poil si la perte est partielle ou une alopécie totale, en quelques mois, au niveau de certaines zones caractéristiques :

  • Le cou,
  • L’abdomen,
  • Les flancs,
  • L’arrière des cuisses,
  • La queue.

La chute de poils commence généralement entre 1 an et 3 ans. Les mâles et les femelles, stérilisés ou non, sont atteints de la même manière. Les premiers symptômes sont typiquement une modification de la qualité du pelage, qui devient plus doux et clairsemé, donnant à la robe un aspect de pelage de chiot.

Prise en charge possible chez le chien

La stérilisation est souvent proposée comme essai thérapeutique afin de diminuer l’influence des hormones sexuelles sur le cycle de croissance du poil. Les repousses initialement observées sont généralement suivies d’une rechute.

Des implants hormonaux de mélatonine et de desloréline ont également été proposés comme alternative médicale. On observe une repousse du poil dans un peu plus de 50% des cas.

Enfin, la stimulation mécanique par des piqûres multiples à l’aide de micro-aiguilles est sans doute l’option la plus intéressante à ce jour. Cependant, elle nécessite plusieurs anesthésies générales consécutives et l’expertise d’un spécialiste en dermatologie vétérinaire.

Quel que soit le traitement, la repousse des poils est souvent incomplète ou transitoire.

La peau de ces chiens étant souvent très sèche, une bonne hydratation à l’aide de produits vétérinaires adaptés est essentielle. En revanche, les shampooings se targuant de stimuler la repousse du poil sont généralement plus délétères que bénéfiques.

Cette alopécie étant sans conséquence sur la santé de l’animal, il est également envisageable de choisir de ne pas la traiter.

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Mon chat éternue : pourquoi et que faire ?



Comme nous, les chats peuvent facilement éternuer de temps en temps. Le plus souvent la cause de ces éternuements est une simple irritation des voies respiratoires et est passagère. Cependant si les éternuements perdurent dans le temps et/ou que d’autres symptômes apparaissent il peut être indiqué de consulter votre vétérinaire !

Physiologie des éternuements : pourquoi mon chat éternue ?

L’éternuement est un réflexe naturel de l’organisme permettant d’expulser l’air contenu dans les narines ou les sinus suite à une irritation des muqueuses nasales. C’est un mécanisme de protection visant à éliminer des particules étrangères potentiellement irritantes : des poussières, un corps étranger, des écoulements trop importants … Les muqueuses nasales de nos chats étant beaucoup plus développées que les nôtres ils sont particulièrement sensibles aux éternuements ! Il est donc tout à fait normal d’observer des éternuements occasionnels chez votre chat sans que cela ne soit alarmant.

Il est important de savoir qu’un chat ne peut respirer que par le nez contrairement à l’Homme ou au chien. Un chat qui respire la gueule ouverte est donc toujours pathologique (ou cas de stress extrême) et toujours une urgence.

De plus, bien qu’un mécanisme de protection pour l’organisme, les éternuements ont tendance à favoriser la dissémination d’agents pathogènes si la cause est infectieuse. Attention alors à bien séparer votre chat malade de ses congénères.

Chez le chat, il n’est pas toujours facile de distinguer l’éternuement de la toux. Il faudra pourtant bien faire la différence car l’origine du problème n’est en général pas la même. Lorsque le chat éternue, comme vous, il émet un son plutôt aigu qui vient d’en haut (narine), comme un « pscht ». Lorsque votre chat tousse, comme vous, cela vient de plus profond (la gorge ou les poumons) et c’est un son en général plus grave qui sort.

N’hésitez pas à filmer votre animal si vous n’arrivez pas à la faire la différence. Vous pourrez alors montrer la vidéo à votre vétérinaire !

Quand consulter un vétérinaire ?

Votre chat éternue mais vous ne savez pas si vous devez vous inquiéter ou pas ! On vous aide à y voir un peu plus clair. Bien évidemment rien ne remplacera jamais l’avis d’un vétérinaire après un examen clinique poussé et méticuleux, alors en cas de doute consultez !

Eternuements occasionnels chez le chat

Si les éternuements de votre chat sont occasionnels, qu’il a l’air en forme et qu’ils ne sont pas associés à d’autres symptômes, il ne faut pas s’alarmer. Recherchez dans un premier temps une cause possible environnementale à cette irritation des muqueuses nasales : votre chat ressort de sous un meuble plein de poussières, vous avez mis de l’encens ou des huiles essentielles à la maison, vous avez nettoyé le sol avec un produit qui sent fort, vous fumez à côté de lui …. Dans ce cas pas d’inquiétude.

Les cas où il faut consulter votre vétérinaire

Une consultation vétérinaire sera recommandée dans le cas où votre chat présente :

  • Une fréquence d’éternuements plus élevée qu’à son habitude,
  • La présence d’un écoulement nasal associé aux éternuements. On parle de jetage. Il peut être transparent (séreux), purulent ou bien être du sang (on parle d’épistaxis). Il peut toucher une ou deux narines simultanément.
  • L’un ou les yeux qui pleurent, on parle alors d’épiphora, qui lui aussi peut être transparent (séreux), purulent ou avec du sang …
  • De la toux.
  • Une mauvaise haleine et/ou une forte salivation (on parle de ptyalisme).
  • Une atteinte de l’état général associée aux éternuements :

Une baisse d’appétit. Les chats sont très sensibles et ont besoin de leur odorat pour manger correctement. Une atteinte sévère des cavités nasales peut diminuer leur odorat et les empêcher de manger correctement ce qui sur plusieurs jours peut vite devenir grave chez le chat.

– Des troubles digestifs

– De la fatigue, un abattement

– Des difficultés pour respirer

– Dans tous ces cas-là il convient de ne pas tarder et de consulter au plus vite votre vétérinaire de façon à éviter des complications pulmonaires ou générales graves. C’est d’autant plus important chez les chatons qui sont plus fragiles au niveau immunitaire et notamment en cas de perte d’appétit.

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Les causes des éternuements chez le chat

Les raisons pour lesquelles un chat présente des éternuements sont multiples et variées. Pour rappel, si les éternuements sont peu fréquents et que votre chat va bien, il faut dans un premier temps chercher une cause environnementale, non grave, qui peut entraîner une simple irritation passagère du nez de votre chat : poussières, pollens, fumée de cigarette, produit ménager, produit de bricolage, parfums de synthèse …. Il faut alors simplement retirer la cause de l’environnement de votre chat.

Pour les autres cas, on va distinguer les causes :

Virales

  • Le coryza chez le chat est un syndrome extrêmement fréquent. Cette maladie peut être causée par deux types de virus différents : l’Herpèsvirus et le Calicivirus. Dans les deux cas, le chat présentera, de manière plus ou moins sévère en fonction de son immunité, des éternuements répétés souvent associés à d’autres symptômes. C’est une maladie très contagieuse et occasionnellement grave surtout chez le chaton. Une fois infecté, l’animal est parfois porteur à vie du ou des virus et pourra présenter plusieurs épisodes de récidives au cours de son existence, notamment en cas d’épisodes de stress ou d’immunodéficience (exemple des chats porteurs du FIV ou de la leucose). D’où l’importance extrême de la vaccination contre ces 2 virus chez les chats, même vivant en intérieur.
  • La péritonite infectieuse féline est une maladie grave causée par un coronavirus digestif. Parmi les répercussions possibles de cette maladie, on observe souvent une inflammation des vaisseaux sanguins pouvant se traduire chez le chat par des éternuements accompagnés d’épistaxis.

Bactériennes

Certaines bactéries comme celle responsables de la chlamydiose, peuvent être responsable du syndrome du coryza félin cité plus haut. Sinon on parle de rhinite infectieuse. Les cavités nasales sont colonisées par des bactéries (mycoplasmes et pasteurelles sont les plus souvent rencontrés) et cela engendre des éternuements pendant plusieurs jours. Les bactéries responsables de l‘infection peuvent provenir de l’air inspiré par l’animal ou de problèmes dentaires. En effet, les racines dentaires sont très proches des cavités nasales. En cas d’abcès dentaire ou de tartre en quantité excessive, il peut y avoir création d’une fistule et communication entre les dents et les narines.

Fongiques

La cryptococcose, causée par un champignon appelé Cryptococcus sp., est une maladie assez peu répandue en Europe. En revanche, elle est très grave et assez contagieuse. Les éternuements augmentent en fréquence avec l’évolution de la maladie et peuvent être accompagnés d’une épistaxis au niveau d’une seule ou des deux narines. Généralement, l’animal présente également une déformation au niveau du nez ainsi que des signes de maladie générale (baisse d’appétit, baisse de forme, fièvre).

Mécaniques

L’inhalation d’un corps étranger, par exemple un brin d’herbe, peut provoquer une très grosse crise d’éternuements. Dans l’immense majorité des cas, les éternuements permettent de déloger et d’expulser le corps étranger. Mais dans de rares cas, il faudra l’intervention d’un vétérinaire pour le retirer manuellement, souvent sous anesthésie générale.

Traumatiques

À la suite d’une chute ou d’un accident, on peut parfois observer des éternuements par crises. On peut en effet avoir des hémorragies au niveau du tissu des cavités nasales et une inflammation des tissus associés. Il faudra aussi vérifier que votre chat n’a pas une fente palatine. En effet, en raison du choc, il arrive que le palais, situé au-dessus de la langue, se déchire en son centre, créant ainsi une communication entre la gueule de l’animal et les narines. Il n’est pas recommandé de donner à manger ou à boire à votre animal dans ce cas, tant qu’un vétérinaire n’a pas pu l’examiner.

Inflammatoires

Certains chats peuvent présenter des rhinites chroniques en raison d’un dérèglement de leur système immunitaire. Celui-ci va réagir comme si une infection était présente et produire des cellules de défense de l’organisme en quantité exacerbée. Ces cellules vont venir coloniser la muqueuse des cavités nasales et générer une inflammation permanente, à l’origine des éternuements. Cela va être le cas en cas d’allergie à des produits présents dans l’air comme avec certains pollens : on va donc avoir des chats qui vont présenter des rhinites saisonnières.

Polypeuses

La présence de polypes nasopharyngés est fréquente chez le chat. Il s’agit de petites excroissances de la muqueuse des cavités nasales et du nasopharynx. Celles-ci viennent obstruer partiellement le passage de l’air inspiré et générer une inflammation chronique. Ceci a pour conséquence de faire éternuer régulièrement votre chat et de rendre la région sensible aux surinfections bactériennes.

Congénitales

Il existe des chats qui présentent une malformation des cavités nasales dès la naissance. On parle de sténose nasopharyngée. Par les mêmes mécanismes que les polypes, cette sténose provoque des éternuements chroniques et prédispose le chat aux surinfections.

Tumorales

Le lymphome nasal est une tumeur assez répandue chez le chat. Elle concerne la muqueuse des cavités nasales et engendre des éternuements et des surinfections de manière fréquente. Mais n’importe quelle tumeur, qu’elle soit maligne ou bénigne, qui prend son origine au niveau des cavités nasales, du nasopharynx, ou qui obstrue ces régions, peut entrainer des éternuements.

Troubles de la coagulation

Tout dérèglement de la coagulation, pouvant être causé par une maladie telle que l’hémophilie ou par une intoxication à la mort aux rats, va potentiellement entraîner des saignements spontanés dans les cavités nasales et donc des éternuements avec de l’épistaxis.

Hypertension artérielle

Beaucoup de vieux chats présentent de l’hypertension artérielle (HTA). Contrairement à l’Homme, il est rare que cette HTA soit isolée, elle est très souvent la conséquence d’une autre maladie (insuffisance rénale, hyperthyroïdie…). Cette HTA peut aboutir, en cas de pic important, à la rupture des vaisseaux sanguins de très petit diamètre comme ceux présents dans les cavités nasales. On observera alors des saignements au niveau des narines accompagnés d’éternuements.

Pour rappel, est important d’aller consulter votre vétérinaire si votre chat éternue beaucoup et si d’autres symptômes sont associés. En effet, si les éternuements persistent, fonction de la cause, des complications peuvent s’installer : baisse de l’appétit, affaiblissement, descente des germes dans les poumons avec pneumonie et dispersion de germes dans la circulation sanguine avec septicémie par exemple. C’est encore plus vrai chez les chatons.

Comment diagnostiquer l’origine des éternuements chez le chat ?

Dans un premier temps votre vétérinaire va vous poser de nombreuses questions : date d’apparition des éternuements, fréquence, statut vaccinal de votre animal, âge, mode de vie, congénère malade ou non, présence d’un écoulement nasal ou non ainsi que son aspect … votre vétérinaire va pouvoir déterminer une première liste d’hypothèses les plus probables pour expliquer d’où proviennent les éternuements de votre chat. Il va ensuite examiner votre animal de la tête à la queue pour chercher des anomalies à d’autres endroits (exemple problème dentaire), la présence de fièvre (hyperthermie), la présence d’une trachéite, auscultation cardiaque et pulmonaire à la recherche de bruits anormaux …

Dans la grande majorité des cas, ce motif de consultation ne justifie pas la réalisation d’examens complémentaires en première intention sauf si l’animal est en très mauvais état général ou que les éternuements sont très handicapants. En effet, la visualisation des cavités nasales d’un chat nécessite :

  • Une anesthésie de l’animal
  • Et parfois l’utilisation d’un matériel spécifique comme un endoscope qui n’est pas présent dans toutes les cliniques vétérinaires.

L’examen de choix pour déterminer avec certitude la provenance des éternuements est la rhinoscopie, c’est-à-dire l’observation de l’intérieur des cavités nasales à l’aide d’une petite caméra endoscopique. En cas de suspicion de tumeur ou de maladie inflammatoire chronique, des biopsies de la muqueuse peuvent être réalisées au cours de l’examen pour obtenir un diagnostic définitif. On peut aussi prélever une partie des sécrétions nasales pour chercher quel germe est en cause et quel antibiotique est efficace contre lui (antibiogramme).

Dans certains cas, comme des problèmes respiratoires importants, un traumatisme … des examens d’imagerie médicale peuvent être proposés. Comme des radiographies pulmonaires pour évaluer l’existence de lésions au niveau des poumons, ou bien une échographie de l’abdomen pour s’assurer de l’absence de lésions internes. Un bilan sanguin peut être recommandé par votre vétérinaire en fonction de l’état général de votre chat et de la cause suspectée. En cas de saignement nasal, une prise de sang pour s’assurer que la coagulation fonctionne correctement sera proposée.

Traitement des éternuements chez le chat

Il n’y a pas de traitement spécifique pour les éternuements. Celui-ci sera fonction de la cause et de la gravité de l’état dans lequel est votre animal.

  • Antibiotiques pour traiter une rhinite bactérienne, un coryza surinfecté ou toute surinfection signalée par la présence d’un écoulement purulent au niveau des narines,
  • Inhalations pour lutter contre l’encombrement des cavités nasales,
  • Anti-inflammatoires (corticoïdes ou ains) en cas de diagnostic de rhinite chronique d’origine immunitaire ou pour une prise en charge palliative d’un lymphome nasal,
  • Retrait de corps étranger ou de polype nasopharyngé sous anesthésie s’il est identifié et accessible,
  • Suture si une fente palatine est identifiée suite à un traumatisme,
  • Gestion d’une anomalie dentaire avec détartrage plus ou moins extraction sous anesthésie générale.
  • Hospitalisation avec perfusion et réalimentation par gavage ou pose d’une sonde dans les cas les plus graves.

Comment prévenir les éternuements chez le chat ?

Cas particulier du coryza

La cause la plus fréquente d’éternuements chez le chat reste le syndrome du “coryza”. Ce syndrome, causé par plusieurs agents pathogènes, est très contagieux et peut être handicapant pour l’animal à bien des égards :

  • Éternuements chroniques et difficultés respiratoires,
  • Problèmes oculaires (écoulements permanents, conjonctivites, ulcères de la cornée),
  • Ulcérations au sein de la cavité buccale.

Pour se prémunir de l’apparition d’un coryza chez votre animal et de ses conséquences sur le long terme, il est primordial de le vacciner. Le vaccin contre le coryza permet de protéger les chats contre les deux virus les plus fréquemment impliqués que sont l’herpès-virus félin et le calicivirus félin. C’est un vaccin dit essentiel chez le chat, que celui-ci ait accès à l’extérieur ou pas. Le vaccin permet une protection partielle et une diminution de la sévérité des symptômes et de la contagiosité si votre animal est infecté. Il est fortement recommandé de vacciner son chat dès l’âge de 8 semaines.

Il est également recommandé autant que possible de limiter les contacts avec des congénères dont on sait qu’ils sont porteurs de la maladie. Par ailleurs, le coryza est une maladie de chats vivant en communauté, il est donc primordial que le statut vaccinal de votre chat soit à jour pour séjourner dans un refuge ou assister à une exposition par exemple.

Si vous possédez plusieurs chats et que l’un d’entre eux présente des éternuements, pensez à l’isoler des autres en attendant votre visite chez le vétérinaire et à appliquer certaines mesures hygiéniques pour éviter toute contagiosité :

  • Désinfection des gamelles qui ont été utilisées en commun,
  • Désinfection des litières,
  • Lavage des mains systématique après chaque contact avec le chat malade,
  • Éviter le contact avec le chat malade avant d’aller vous occuper des chats sains. Préférer le sens inverse, d’abord occupez vous des chats en bonne santé, puis du chat malade.

Autres recommandations

Si le problème d’éternuement provient de l’environnement de votre chat il convient si possible de l’éloigner de la source : aération en cas de fumée de cigarettes ou de produits à odeur irritante, nettoyage des poussières, éviter de brûler de l’encens ou des huiles essentielles …

Pour que votre chat ait le meilleure système immunitaire possible veillez à le nourrir avec un aliment de qualité, à le vermifuger régulièrement et à ne pas négligez l’importance de la visite annuelle chez le vétérinaire.

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Article mis à jour en 01/2022 par le Dr Pradel

La toxoplasmose chez le chat : symptômes et risques pour l’Homme



La toxoplasmose est une zoonose relativement fréquente dans notre pays et pour laquelle le chat joue un rôle clé. Cette maladie souvent sans conséquence chez le chat est cependant grave si elle atteint les femmes enceintes et les personnes immunodéprimées. Comment apparaît la maladie chez le chat ? Et comment se protéger lorsque l’on est un individu à risque ?

Qu’est-ce que la toxoplasmose chez le chat ?

La toxoplasmose est une maladie infectieuse causée par un parasite unicellulaire, un protozoaire, appelé Toxoplasma gondiii. Ce protozoaire appartient à la famille des coccidies. Ce parasite a un cycle de vie particulier où il a besoin de deux hôtes : le chat et presque n’importe quel autre mammifère ou oiseau.

Les œufs de toxoplasmes, appelés ookystes, sont ingérés par un hôte dit intermédiaire. Ils vont alors éclore, traverser la paroi du tube digestif et diffuser dans l’ensemble de l’organisme pour créer des kystes dans les muscles et organes. Chez le chat et uniquement chez lui (hôte définitif), on a une forme particulière digestive: le chat avale des œufs et le parasite va alors se multiplier dans le tube digestif et produire des milliers de nouveaux œufs qui seront excrétés dans les selles du chat. Ces œufs ou ookystes sont extrêmement résistants dans le milieu extérieur.

La toxoplasmose est une zoonose c’est-à-dire d’une maladie animale transmissible à l’Homme. Celui-ci peut se contaminer avec les œufs excrétés par le chat ou bien en mangeant de la viande contaminée.

La toxoplasmose est une maladie très fréquente chez le chat, surtout chez les chats errants. Les chats vivant en intérieur strict sont nettement moins concernés. La toxoplasmose est également décrite chez de nombreuses autres espèces animales, dont le chien. Chez le chien, la toxoplasmose est cependant observée de manière moins fréquente.

Comment se transmet la toxoplasmose chez le chat ?

Les chats peuvent se contaminer de différentes manières :

  • Par ingestion directe d’œufs du parasite (sur des brins d’herbe souillés par exemple) excrétés par un autre chat dans l’environnement
  • Par ingestion de rongeurs ou oiseaux contaminés par le parasite,
  • Par ingestion de viande contaminée administrée accidentellement par le propriétaire dans le cadre de leur alimentation.

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Comment savoir si mon chat est atteint de toxoplasmose ?

Les symptômes de la toxoplasmose chez le chat

La toxoplasmose est une maladie qui se présente sous deux formes très distinctes :

  • Une forme localisée pour laquelle les chats sont porteurs du parasite uniquement dans leur intestin grêle. Ils présentent alors une maladie appelée “coccidiose toxoplasmique ». Ils vont excréter des œufs dans leurs selles pendant plusieurs semaines et ils finissent en général par s’immuniser. Les chats infectés atteints de la forme localisée bénigne vont présenter un épisode de diarrhée sans gravité et sans répercussion sur l’état de forme de l’animal. Les symptômes durent quelques jours et rétrocèdent sans traitement. C’est chez le jeune chaton ou l’animal malade que la diarrhée peut être plus grave, avec un aspect en « gelée de groseille » avec du sang et une forte déshydratation.
  • Une forme généralisée pour laquelle les chats vont présenter le parasite dans tout leur organisme et pas que dans le tube digestif. Dans ce cas de figure, la grande majorité des chats va présenter une forme asymptomatique c’est-à-dire qu’ils sont porteurs du parasite et peuvent transmettre la maladie mais n’expriment aucun symptôme. Occasionnellement, en cas de faiblesse du système immunitaire (comme en cas de FIV, leucose ou cancer …), certains chats vont tomber malades et exprimer des symptômes.

En ce qui concerne la forme généralisée, on peut observer une multitude de symptômes car le parasite est présent au sein de tout l’organisme :

Le diagnostic de la toxoplasmose

D’une manière générale, le diagnostic de la toxoplasmose chez le chat est très difficile à établir. On peut rechercher le parasite de différentes manières :

  • Observation directe au microscope,
  • PCR : on recherche l’ADN du parasite,
  • Sérologie : on recherche la présence d’anticorps spécifiques signalant indirectement que le parasite est présent au sein de l’organisme.
  • Comme certains chats peuvent excréter des œufs de parasites dans l’environnement, avoir des anticorps, sans en être malade, il convient d’être prudent pendant l’interprétation des résultats et être sûr que la diarrhée ou les autres symptômes ne sont pas dus à autre chose.

toxoplasmose chez le chat

Quels sont les traitements possibles après un diagnostic de toxoplasmose?

Bien que cette maladie ne soit pas liée à la présence d’une bactérie mais à un parasite de type protozoaire, le traitement le plus efficace pour la forme généralisée semble passer par l’utilisation d’un antibiotique appelé clindamycine. Il existe sous forme de comprimés ou en solution buvable et votre vétérinaire vous prescrira de l’administrer matin et soir par voie orale pendant une période minimum de 4 semaines.

Des traitements de soutien en fonction des symptômes seront également prescrit : anti-diarrhéique, pansement digestif, traitement des lésions oculaires, hospitalisation sur un chat très mal en point … A savoir que les traitements dans le cas de forme grave sont longs et parfois ne donnent pas d’excellents résultats. Le suivi avec votre vétérinaire sera d’autant plus important.

En fonction de l’existence de maladies concomitantes comme le FIV le pronostic n’est en général pas bon. De même lors de troubles neurologiques ou oculaires il y a parfois des séquelles.

Comment prévenir la toxoplasmose chez le chat ?

Il est très compliqué, voire illusoire, de tenter de prévenir la contamination de son chat s’il a accès à l’extérieur.

En revanche, les chats ayant un mode de vie en intérieur strict et recevant une alimentation sans viande présentent très peu de risques d’être infectés.

La toxoplasmose, un réel danger chez l’Homme ?

La toxoplasmose humaine est une zoonose majeure : c’est-à-dire transmissible de l’animal à l’Homme. Chez l’Homme en bonne santé l’infection par la toxoplasmose passe en général inaperçue puis il y a création d’anticorps et protection pour le reste de la vie de l’individu. Deux situations sont identifiées comme étant à risque :

  • Les femmes enceintes
  • Les personnes immunodéprimées

Toxoplasmose et femmes enceintes

La toxoplasmose est une maladie grave pendant la grossesse uniquement si la femme n’a jamais été en contact avec le parasite avant celle-ci. C’est pour cela qu’une prise de sang est réalisée en début de grossesse pour connaître le statut de la femme enceinte par rapport à la toxoplasmose. Si la femme est séropositive : cela veut dire qu’elle a des anticorps et qu’elle sera protégée pendant toute la grossesse. Le problème survient si la femme est séronégative : chez les femmes enceintes, attraper la toxoplasmose pendant la grossesse peut avoir de graves répercussions sur le fœtus (atteintes cérébrales, oculaires, pulmonaires, risques de malformations…). On parle de toxoplasmose congénitale.

La séronégativité chez la femme en âge de procréer ne fait qu’augmenter ces dernières années. Cette observation est vraisemblablement à mettre en relation avec la diminution régulière de la consommation de viande peu cuite et moins de potagers dans les jardins.

Il est important de ne pas surestimer les risques d’infection liés à la présence d’un chat dans le foyer. En aucun cas une femme enceinte séronégative ne doit être contrainte à abandonner son animal comme on peut parfois le lire ou l’entendre. La contamination par les chats n’arrive qu’en 5ème position des facteurs de contamination après :

  • Manger de la viande ou de la charcuterie mal cuite,
  • Manger des crudités ou des légumes mal lavés,
  • Jardiner sans se laver correctement les mains,
  • Manger des fruits du jardin non lavés.

Être enceinte et séronégative vis-à-vis de la toxoplasmose implique donc de respecter des règles d’hygiène très strictes :

  • Cuire la viande à cœur ou la congeler à -20°c pendant au moins 48h avant cuisson,
  • Laver soigneusement les fruits et légumes,
  • Protéger tous les aliments des insectes et autres animaux pouvant transporter des œufs de parasites,
  • Eviter de boire de l’eau non traitée,
  • Se laver soigneusement les mains après manipulation de terre ou de viande crue. Le port de gants pour ce type de manipulation peut également être à privilégier,
  • Eviter le contact avec les fèces de chat. Le port de gants pour la manipulation des litières et l’élimination des selles est conseillé. Les œufs de parasites excrétés par le chat dans ses excréments n’étant contaminants qu’après 48h dans le milieu extérieur, le nettoyage quotidien des litières réduit fortement les risques de contaminations (il suffit de demander au conjoint de le faire tous les jours),
  • Eviter l’accès au lit à vos chats.

Toxoplasmose et personnes immunodéprimés

Les personnes immunodéprimées sont à risques pour la toxoplasmose car leurs défenses immunitaires n’étant plus fonctionnelles, elles ne vont pas réussir à se défendre contre l’infection. Bien évidemment, les mêmes recommandations incombent aux personnes immunodéprimées qui peuvent également être touchées par cette maladie parasitaire. Parmi les populations les plus concernées en dehors des femmes enceintes, on note :

  • Les personnes atteintes du SIDA,
  • Les personnes sous traitement immunomodulateur suite à une maladie chronique ou à une greffe,

Conclusion et réflexions sur la toxoplasmose

On a longtemps considéré que les personnes sans faiblesse du système immunitaire étaient peu exposées à la maladie, et que l’infection était très généralement asymptomatique. Cette position est remise en cause dernièrement. En effet, il apparaît à travers plusieurs études très récentes que la toxoplasmose est l’un des principaux – si ce n’est le principal – facteur de risque en ce qui concerne la schizophrénie. Il est par conséquent bien possible que le rôle pathogène de ce parasite soit sous-évalué chez l’Homme et que ces règles d’hygiène de base devraient s’appliquer en réalité à tout un chacun.

La vaccination des chats vis-à-vis de Toxoplasma gondii permettrait vraisemblablement de réduire l’impact de la toxoplasmose en matière de santé publique. Malheureusement, pour l’instant, aucun vaccin n’est commercialisé mais plusieurs études sont actuellement réalisées pour le développement de cette stratégie de prévention.

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La parvovirose canine : symptômes, traitement et prévention



La parvovirose canine est une maladie virale très contagieuse et souvent très grave, notamment chez le chiot où elle est rapidement mortelle. Cette maladie récente a été observée pour la première fois chez le chien en 1978 aux Etats-Unis et elle s’est rapidement propagée à travers le monde. La mise en place d’un plan de vaccination collective à grand échelle avec un vaccin très efficace permet de bien contrôler la maladie dans notre pays.

Qu’est-ce que la parvovirose canine ?

Plus d’information sur cette maladie encore relativement fréquente dans l’espèce canine malgré une couverture vaccinale importante.

Virus de la parvovirose

La parvovirose est une maladie virale qui touche exclusivement le chien. Elle est causée par le parvovirus canin de type 2, aussi appelé CPV-2. Ce virus est très proche du parvovirus responsable dû typhus chez le chat. Elle est à l’origine d’une gastro-entérite hémorragique pouvant mener au décès de l’animal en quelques heures, dans le cas des formes foudroyantes, en quelques jours en l’absence de prise en charge médicale adaptée en urgence. Le CPV-2 est un virus de petite taille, extrêmement résistant dans l’environnement (plusieurs mois) et résistant à de nombreux désinfectants, ce qui le rend extrêmement contagieux.

Epidémiologie chez le chien

Les animaux atteints sont essentiellement les chiots et les chiens adultes non-vaccinés. Il atteint aussi plus spécialement les chiens vivants, ou ayant effectué un passage, en collectivité (cours d’éducation du chiot, élevages, refuges, chenils, expositions, animaleries…). La parvovirose est la cause la plus fréquente de mortalité des chiots en élevage, principalement en période de sevrage.

Modes de transmission de la parvovirose dans l’espèce canine

La contamination se fait soit par contact direct avec les sécrétions nasales, buccales des chiens malades ou leurs selles. Du fait de sa grande résistance dans l’environnement, le parvovirus peut également être transporté sur des longues distances par les vêtements, les semelles de chaussures ou le pelage des animaux. On peut donc avoir contamination d’un chien par l’intermédiaire d’objets souillés ou d’un environnement contaminé.

Comment savoir si mon chien est atteint de parvovirose ?

La forme classique de la parvovirose peut être plus ou moins foudroyante et les chiens doivent toujours être amenés chez le vétérinaire le plus rapidement possible pour lutter le plus précocement possible contre le parvovirus.

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Symptômes de la forme classique de la parvovirose chez le chien

La période d’incubation de la parvovirose varie en général entre 4 et 7 jours. En général l’intensité des symptômes rencontrés va dépendre de l’âge de l’animal. Chez le chiot, on observera dans la majorité des cas des signes de gastro-entérite hémorragiques fulgurantes qui entraine la mort en l’absence de prise en charge intensive et rapide :

  • Une forte fièvre aussi appelée hyperthermie (> 40°C dans la plupart des cas),
  • des troubles digestifs très sévères (diarrhée hémorragique et nauséabonde, vomissements violents et répétés),
  • une baisse d’appétit et de la prise de boisson très importante qui va s’accompagner d’une forte déshydratation
  • une faiblesse généralisée (on parle d’apathie)
  • et des signes de douleur abdominale.

Le virus de la parvovirose s’attaque aussi aux leucocytes (appelés globules blancs) présents dans la circulation sanguine. Par leur destruction, il diminue les défenses de l’organisme ce qui le rend plus sensible aux autres infections, notamment au passage de bactéries du tube digestif qui vont rentrer dans la circulation sanguine et entrainer une défaillance multi-organique.

Chez le chien adulte, les symptômes observés seront identiques mais de façon généralement moins marquée.

Symptômes observables en cas de formes plus rares de la parvovirose

Elles seraient dues plutôt au parvovirus canin de type I contrairement à la forme précédente. On décrit notamment des formes chez les très jeunes chiots, atteints in utero ou bien rapidement après la naissance, où le virus atteint les cellules du muscle cardiaque et entraine la mort brutale suite à un choc aigu sans aucun signe précurseur. On décrit aussi de possibles avortements chez la chienne du fait de ce virus (peut être aussi simplement lié à l’hyperthermie/fièvre importante chez la chienne gestante).

Diagnostic de la parvovirose canine

Les symptômes de type gastro-entérite hémorragique ne sont pas toujours consécutifs à une parvovirose. Il est donc indispensable dans le cas où ce type de symptômes apparaît chez votre chien de consulter un vétérinaire afin d’établir de réaliser si besoin des examens complémentaires et de réaliser un diagnostic. Cependant, s’il s’agit d’un chiot ou d’un adulte non vacciné, la suspicion en faveur d’une parvovirose sera assez élevée.

Examens complémentaires non spécifiques de la parvovirose

En réalisant une prise de sang, le vétérinaire va mettre en évidence une diminution du taux de globules blancs (leucocytes) dans le sang, qui est un signe fortement en faveur de parvovirose en cas de tableau clinique de gastro-entérite hémorragique chez un animal prédisposé.

Examens complémentaires spécifiques de la parvovirose

Afin de confirmer d’obtenir un diagnostic avec certitude, le vétérinaire peut facilement réaliser un test sur un échantillon de selles pour mettre en évidence le parvovirus canin (CPV). Il existe deux tests possibles :

  • Rechercher l’ADN du CPV dans les selles de l’animal en réalisant un test PCR en laboratoire : le désavantage de cette méthode sur un animal en état critique, va être le temps d’attente du résultat (plusieurs heures). Il faudra alors commencer à mettre en place un traitement de soutien sans avoir de diagnostic final.
  • Rechercher des antigènes du CPV dans les selles de l’animal en réalisant un test rapide à la clinique. Ils sont faciles à faire (introduction d’un écouvillon en intra-rectal chez le chien) et peuvent être réalisés même si le chien malade a été vacciné contre le parvovirus. Cependant un résultat négatif à ce test ne permet pas de conclure en défaveur d’une parvovirose canine. En effet, en cas d’excrétion intermittente du virus dans les selles, on peut ne pas en avoir sur notre écouvillon. Il convient donc d’être prudent face à un test négatif sur une clinique très évocatrice de parvovirose.
  • Un test de dépistage d’anticorps dans le sang est également possible sur les animaux non vaccinés. Ce test est peu utilisé en pratique à cause du délai de réponse, face à une situation où la prise en charge doit être réalisée en urgence, et de la démocratisation des tests rapides à faire en clinique.

Quels sont les traitements possibles après un diagnostic de parvovirose ?

Comme pour de nombreuses maladies virales, il n’existe pas de traitement spécifique pour éliminer le parvovirus canine de l’organisme de l’animal. Le traitement de la parvovirose consiste alors essentiellement à soutenir les fonctions vitales de l’animal pendant la période d’expression des symptômes, en attendant que le système immunitaire élimine le virus. En particulier, pour les chiots, il convient de lutter le plus efficacement possible contre la déshydratation très sévère engendrée par les vomissements, la diarrhée et l’incapacité de l’animal à s’alimenter et à boire.

Quasi systématiquement le chien malade va devoir être hospitalisé et bénéficier de traitement de soins intensifs comprenant notamment :

  • La mise en place d’une perfusion par voie intraveineuse pour lutter contre la déshydratation et ajustement fréquent de son débit en fonction des pertes de l’animal ;
  • Des traitements anti-vomitifs ;
  • Des traitements antibiotiques fréquents, pour éviter les problèmes de passage des bactéries contenues naturellement dans l’appareil digestif vers la circulation sanguine pouvant provoquer une septicémie (phénomène de translocation bactérienne) ou de surinfections rendues possibles par la diminution des défenses immunitaires ;
  • Des pansements digestifs.

Il faut savoir que le pronostic vital de l’animal est toujours engagé en cas de parvovirose canine. Le taux de mortalité chez les chiots est très élevé (supérieur à 50%).

Qu’elles sont les mesures de prévention contre la parvovirose canine ?

La première précaution à prendre avec son animal, en particulier un jeune chiot dont les vaccins ne sont pas totalement à jour, est d’éviter impérativement tout contact avec un animal que l’on sait malade.

La vaccination contre la parvovirose

Le seul véritable moyen de prévention contre la parvovirose est la vaccination ! La vaccination contre la parvovirose canine fait partie des valences vaccinales dites essentielles chez le chien quel que soit son mode de vie et son âge. Depuis que cette vaccination a été mise en place dans notre pays elle a permis de diminuer de façon importante le nombre d’animaux infectés par ce virus.

Les chiots, nés de mères correctement vaccinés, vont bénéficier dans leur première semaine de vie d’une immunité contre la parvovirose due aux anticorps maternels transmis par le colostrum (le 1er lait). Cette immunité va progressivement disparaître en 6 et 16 semaines. D’où l’importance de vacciner son chiot le plus rapidement possible, en général vers l’âge de 8 semaines. Le protocole vaccinal contre la parvovirose consiste à réaliser, chez le chiot, 3 injections à 1 mois d’intervalle puis un rappel vers les 1 an de l’animal. Ensuite le rappel de vaccin ne peut être réalisé que tous les 3 ans. Ce vaccin est très efficace s’il est effectué correctement, c’est-à-dire que le protocole conseillé par votre vétérinaire est bien respecté (nombre d’injection de primo-vaccination en fonction de l’âge de l’animal et fréquence des rappels).

Chez les chiots vivants en élevage ou en collectivité il est fortement conseillé de réaliser la 1ère injection de primo-vaccination contre le parvovirus dès l’âge de 6 semaines (chez certains chiots les anticorps maternels ont déjà totalement disparu à cet âge-là !).

Les bonnes pratiques d’hygiène

Ce virus est détruit par l’eau de javel. C’est donc le premier produit à utiliser en cas de suspicion de v pour nettoyer les surfaces contaminées

Cas du chiot chez un particulier

Pour rappel, le parvovirus canin se transmet par contact direct avec un chien maladie, des selles contaminées et l’environnement souillé puisque le virus est extrêmement résistant. Avant que votre chien n’ait atteint l’âge minimum pour pouvoir réaliser la primo-vaccination, il faut donc absolument respecter certaines règles d’hygiène pour limiter les risques de contaminations par une de ces sources de virus :

  • Eviter les contacts avec les chiens dont vous ne connaissez pas le statut vaccinal
  • Ne pas promener votre chien dans des lieux fréquentés par beaucoup de chiens
  • Ne pas laisser traîner de déjections canines dans votre jardin et ne pas laisser votre chiot renifler les déjections des autres chiens lors des promenades
  • Bien se laver les mains après tout contact avec un autre chien et avant de caresser le vôtre.

Malgré la grande contagiosité de ce virus et sa gravité, il ne faut pas rentrer dans des extrêmes et ne pas sortir votre chiot à l’extérieur tant que celui-ci n’aura pas reçu son protocole de primo-vaccination complet. Cela serait extrêmement préjudiciable pour lui car c’est dans son jeune âge qu’il doit commencer à être sociabilisé et confronté au monde extérieur (exemple : voiture, bruit …)

En élevage

Dans un élevage dit sain (sans animaux atteints de parvovirose), on procède à la mise en quarantaine des nouveaux chiens introduits. De cette façon on s’assure que les nouveaux arrivants ne sont pas en période d’incubation de la maladie avant de les mettre en contact avec les autres. Et s’ils deviennent malades, ils sont gardés à part le temps du traitement et de la guérison.

En cas de cas de parvovirose diagnostiqué dans l’élevage on a la mise en place d’un protocole de désinfection des locaux extrêmement rigoureux avec isolement des animaux malades ou suspects.

Dans la clinique vétérinaire

Sachez que votre vétérinaire et son équipe nettoient leur clinique régulièrement au cours de la journée avec des produits adaptés. La table de consultation où va être examiné votre animal est notamment désinfectée entre chaque consultation. En cas de cas de parvovirose suspectée ou confirmée dans la clinique, l’animal malade sera isolé des autres pendant son hospitalisation et de mesures draconiennes seront prises pour ne pas contaminer la clinique après les soins de celui-ci (blouse à usage unique, gants, pédiluve …). Soyez donc rassuré des moyens mis en œuvre par votre vétérinaire pour protéger votre animal lorsque vous êtes amenés à consulter.

Aspect législatif : la parvovirose un vice rédhibitoire chez le chien

La parvovirose est une maladie visée par la loi du 22 juin 1989 en tant que vice rédhibitoire. C’est une des maladies soumises à des obligations légales de la part du vendeur, visant à protéger l’acquéreur. Dans le cas de la parvovirose, un certificat de suspicion ou de diagnostic doit être établi par un vétérinaire dans les cinq jours suivant l’acquisition du chiot, d’où l’importance de la 1ère visite médicale de contrôle à la suite de l’adoption d’un animal. Si c’est le cas, vous pouvez entamer un recours en justice pour « vice rédhibitoire » dans un délai de 30 jours. En cas de décès de votre chien, le vendeur est amené à vous rembourser le prix du chien et des soins, si vous avez bien respecté la procédure citée précédemment et que la mort de votre animal est bien due à la parvovirose. Si votre animal survit des remboursements peuvent tout de même être obtenus.

En conclusion : Si la découverte d’un vaccin contre la parvovirose a permis de juguler le nombre de cas de cette maladie et de lutter contre une épidémie dévastatrice, les vétérinaires sont toujours régulièrement confrontés à des cas de parvovirose. Cette maladie étant extrêmement contagieuse et mortelle dans de nombreux cas, il est primordial de protéger votre animal en le vaccinant correctement. Par ailleurs, cela aura un effet bénéfique à l’échelle de la population globale de chiens en permettant de limiter la propagation de la maladie.

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La piroplasmose : cause, symptômes et traitement


La piroplasmose, aussi appelée babésiose, est une maladie infectieuse provoquée par un parasite microscopique transmis à l’animal à l’occasion d’une morsure de tique. La piroplasmose est une maladie saisonnière. Elle est plus fréquente au printemps et à l’automne, correspondant aux périodes d’activité accrue des tiques. 

Il existe une grande différence dans la fréquence de la maladie en fonction des régions. La répartition géographique de la maladie suit celle des tiques responsables de la transmission. En France, la zone la plus à risque est le quart Sud-Ouest.

Par ailleurs, il s’agit d’une maladie assez difficile à diagnostiquer et pouvant avoir des répercussions très graves sur l’état de santé de votre animal. La prévention contre les tiques est donc particulièrement recommandée pour éviter d’être confronté à une piroplasmose.

Comment se transmet la piroplasmose chez le chien ?

Babesia canis : un parasite des globules rouges

Le parasite impliqué dans cette maladie s’appelle le piroplasme, un parasite microscopique en forme de poire, qui vient se loger à l’intérieur des globules rouges de votre animal.

La piroplasmose est une maladie qui peut toucher un très grand nombre d’espèces et chaque espèce possède son type de piroplasme. Chez le chien, il s’agit majoritairement de Babesia canis.

Babesia canis : un parasite transmis par les tiques

Le parasite responsable de la piroplasmose est transmis par un vecteur : la tique. Si une tique est porteuse de piroplasmes, lorsqu’elle se nourrit du sang de votre animal, elle peut lui injecter le parasite par sa salive. Une tique peut être porteuse de piroplasmes si elle a été contaminée en se nourrissant précédemment sur un chien infecté.

Il existe un autre mode de contamination, plus rare, par le biais d’une transfusion sanguine. En effet, il arrive qu’un animal ait besoin de recevoir une transfusion dans le cadre d’une prise en charge médicale et le sang du donneur peut être contaminé par des piroplasmes. L’animal qui reçoit la transfusion sera alors également infecté.

Comment savoir si mon chien est atteint de piroplasmose ?

Les symptômes classiques d’un chien atteint de piroplasmose

Les principaux symptômes de la piroplasmose sont :

  • Un syndrome fébrile (fièvre, baisse de forme et baisse d’appétit)
  • Des signes d’hémolyse, c’est-à-dire de destruction des globules rouges 

Cette destruction des globules rouges est due à l’éclatement des cellules à cause de la présence du parasite mais également à l’attaque des globules rouges par le système immunitaire. Celui-ci cherche à atteindre le parasite mais engendre une destruction du globule rouge par la même occasion. 

Ces symptômes apparaissent généralement entre 7 et 20 jours après la contamination, intervalle correspondant à la période d’incubation de la maladie.

On observera donc potentiellement :

  • Des muqueuses pâles : la diminution du taux de globules rouges rend l’aspect des muqueuses (gencives, yeux) moins rosé qu’à l’habitude par manque d’hémoglobine.
  • Des urines foncées (pouvant aller du “orange” au “marron foncé”) : la destruction des globules rouges libère des pigments qui vont colorer l’urine. Plus les urines sont foncées, plus la destruction des globules rouges est sévère.

En l’absence de prise en charge médicale adaptée, la maladie va évoluer vers un état d’anémie très sévère mettant en danger la vie de l’animal. Une hépatite et/ou une insuffisance rénale peuvent compliquer la situation et rapidement devenir irréversibles.

Les symptômes plus atypiques de la piroplasmose

Outre cette forme de la maladie qui est la plus fréquente, il existe également quelques formes plus atypiques où le parasite va s’attaquer à certaines zones particulières de l’organisme comme :

  • Le système nerveux
  • Les yeux
  • Les poumons
  • Le cœur
  • Les articulations

On parle alors de forme neurologique, oculaire, pulmonaire, cardiaque ou articulaire de piroplasmose. Ces formes sont souvent plus graves et les animaux atteints rarement guéris.

Enfin, certains chiens vont être infectés par des piroplasmes et présenter des symptômes très discrets de manière temporaire. Leur système immunitaire va combattre l’infection et l’animal va rester porteur de la maladie sans vraiment en présenter des symptômes particuliers. On parle de forme discrète de piroplasmose. De temps à autre, ces chiens pourront présenter des poussées de fièvre mais qui rentreront généralement rapidement dans l’ordre.

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Diagnostic de la piroplasmose

La piroplasmose n’est pas la seule maladie à provoquer de la fièvre associée à une destruction des globules rouges. On ne peut donc pas se contenter de l’observation des symptômes, même en zone à risque, pour établir un diagnostic définitif. Le diagnostic repose sur la mise en évidence du parasite dans le sang de votre animal. Il existe deux méthodes pour ce faire :

  • Le frottis sanguin

Votre vétérinaire va récupérer une goutte de sang, généralement au niveau de l’oreille, et rechercher au microscope la présence de piroplasmes au sein des globules rouges. 

S’il en voit, le diagnostic est établi. S’il n’en voit pas, cela ne permet pas d’exclure avec certitude l’hypothèse d’une piroplasmose. 

L’intérêt de cet examen est de permettre un diagnostic très rapide en réalisant un acte simple et peu onéreux. En revanche, il ne permet pas de conclure en l’absence d’observation du parasite.

  • La PCR

Le but de cet examen est de réaliser une prise de sang pour envoyer le prélèvement dans un laboratoire qui va rechercher l’ADN du piroplasme chez votre chien. 

Si le résultat est positif, votre chien est infecté. Si le résultat est négatif, il y a alors très peu de probabilités qu’une piroplasmose soit responsable de ses symptômes. 

Cet examen est donc plus long, plus coûteux, mais beaucoup plus précis en cas de doute.

Quels sont les traitements possibles après un diagnostic de piroplasmose ?

Traitement principal

Le traitement d’une piroplasmose repose essentiellement sur l’injection intra-musculaire, réalisée par le vétérinaire, d’une molécule appelée « imidocarbe », destinée à détruire les piroplasmes.

Ce traitement n’est cependant pas dénué de risques :

  • Comme tout traitement destiné à détruire un organisme pathogène, il peut conduire à un choc anaphylactique. Plus l’animal est infecté, plus le risque est grand. Un choc anaphylactique sévère peut conduire au décès de l’animal.
  • La destruction des piroplasmes présents dans l’organisme s’accompagne également de la destruction des globules rouges qu’ils ont parasités. Ainsi, le traitement accentue dans un premier temps l’anémie.

Pour ces deux raisons, l’animal devrait toujours être maintenu en observation chez votre vétérinaire au moins 6 à 12h après l’injection.

Traitements complémentaires

En fonction de la sévérité de l’atteinte, d’autres procédures peuvent accompagner cette injection :

  • Une mise sous perfusion pour empêcher l’apparition ou lutter contre une insuffisance rénale aigue 
  • Une transfusion sanguine si la sévérité de l’anémie le nécessite
  • Une couverture antibiotique si l’état de l’animal est inquiétant et qu’on craint une baisse des défenses immunitaires importante

Comment protéger mon chien de la piroplasmose ?

La prévention de cette maladie est primordiale et repose sur trois moyens de lutte :

  • L’utilisation de produits répulsifs contre les tiques  
  • La vaccination de son animal contre la piroplasmose
  • La mise en place de bonnes pratiques à adopter

Les traitements répulsifs anti-tiques

Il existe de nombreuses molécules anti-tiques disponibles et sous différentes présentations (comprimés, pipettes, colliers, sprays…).

L’objectif principal de ces traitements répulsifs est d’éviter le contact entre une tique porteuse de piroplasmes et votre animal. En fonction de plusieurs critères (âge, gabarit, mode de vie, etc…) votre vétérinaire vous proposera la solution la plus adaptée à votre animal. 

La vaccination

Le vaccin contre la piroplasmose existe mais ne confère qu’une protection partielle. En revanche, il présente aussi comme intérêt de diminuer la gravité des symptômes en cas de contamination.

La vaccination contre la piroplasmose ne fait pas partie du protocole habituel chez le chien. Son intérêt doit être discuté avec votre vétérinaire en fonction de la région où vous habitez et du mode de vie de votre animal principalement.

Les bonnes pratiques

En zone à risque, il est fortement recommandé d’appliquer certaines mesures simples à mettre en place : 

  • Eviter les zones avec des herbes hautes pour vos promenades
  • Inspecter votre animal au retour de promenades

Malgré toutes ces précautions, en cas de contact avec une tique, on sait que celle-ci ne peut transmettre les piroplasmes qu’à la fin de son repas de sang, c’est-à-dire au moins 48 heures après la fixation sur votre chien. On peut donc grandement limiter les risques de contamination en retirant rapidement la tique.

Si vous découvrez des tiques, il existe des pinces spéciales appelées tire-tiques, très faciles à trouver et très simples à utiliser, pour retirer les tiques dans des conditions optimales. 

En effet, si vous retirez la tique avec vos doigts ou à l’aide de vieilles techniques comme l’utilisation d’éther ou de brûlure de cigarette, outre le fait que ce ne soit pas particulièrement apprécié par votre animal, ces manipulations peuvent favoriser le passage des piroplasmes dans son sang en générant un stress chez la tique.

La piroplasmose est donc une maladie fréquente et potentiellement très grave. Le meilleur moyen d’éviter d’y être confronté est de protéger correctement et régulièrement son chien contre les tiques

La meilleure stratégie de prévention est à discuter et évaluer avec votre vétérinaire en prenant en compte de nombreux critères (zone à risque ou non, mode de vie de l’animal, saison…). 

Si malgré tout vous observez des symptômes de fatigue chez votre chien et que vous suspectez une morsure de tique dans les jours précédents l’apparition des symptômes, il est préférable de ne pas tarder pour prendre conseil auprès d’un vétérinaire. Prise en charge rapidement, la piroplasmose est une maladie pour laquelle les probabilités de réussite du traitement sont élevées.

La leishmaniose : causes, symptômes et traitement



Qu’est-ce que la leishmaniose chez le chien ?

La leishmaniose est une maladie infectieuse causée par un parasite sanguin. Il existe différentes espèces de parasites responsables de la leishmaniose à travers le Monde. En Europe, il s’agit principalement de Leishmania infantum.

Cette maladie est fortement représentée dans certaines zones particulières appelées “zones endémiques”. L’apparition de cette maladie concerne donc soit les animaux vivant dans ces régions, soit les animaux y ayant séjourné pour les vacances par exemple.

La leishmaniose est une zoonose (maladie transmissible de l’animal à l’Homme). Chez le chien, après une période d’incubation pouvant aller de 2 mois jusqu’à 8 ans, elle peut engendrer des symptômes sévères et causer la mort de l’animal.

Les individus porteurs de la maladie sont généralement, comme pour le paludisme, infectés à vie. C’est la raison pour laquelle la prévention contre cette maladie est primordiale.

 Comment se transmet la leishmaniose chez le chien ?

On dit que la leishmaniose est une maladie vectorielle car elle utilise un petit insecte comme vecteur pour se répandre. Cet insecte responsable de la propagation de la maladie est le phlébotome, petit moucheron piqueur, dont la morphologie est très similaire à celle des moustiques. Les phlébotomes sont très actifs le soir, au crépuscule.

On les retrouve particulièrement dans les zones rurales rocailleuses plutôt sèches (ex. murs de pierre sèches des anciennes maisons dans le Sud-Est de la France). C’est la raison pour laquelle cette maladie était jusqu’à présent essentiellement rencontrée en Corse et sur le Bassin méditerranéen.

Cependant, ces dernières années, des cas de plus en plus nombreux sont rapportés dans des régions comme la Nouvelle-Aquitaine, l’Occitanie et une partie de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Cela est observé probablement en raison du réchauffement climatique ayant conduit à une extension de la zone géographique où les conditions de vie sont favorables au développement des phlébotomes.

Comment savoir si mon chien est atteint de leishmaniose ?

Le développement de la maladie est très variable selon les individus :

  • Certains chiens vont naturellement éliminer le parasite et ne présenteront jamais de signes.
  • D’autres vont être porteurs à vie sans jamais exprimer de symptômes. Ce sont des « porteurs asymptomatiques » qui participent à la propagation de la maladie. Les phlébotomes qui les piquent récupèrent des parasites en effectuant leur repas de sang et vont aller contaminer d’autres individus.
  • D’autres enfin vont présenter des signes plus ou moins sévères.

Dans tous les cas, on observe initialement une lésion de la peau au niveau de la zone de piqûre par le phlébotome. Les sites les plus souvent impliqués sont l’oreille et le museau. On appelle cette lésion un “chancre d’inoculation”. Elle peut persister plusieurs semaines puis disparaître spontanément.

Ensuite, dans 25% des cas, l’émergence d’autres symptômes va avoir lieu et ce, entre 2 mois et 8 ans après la piqûre de phlébotome selon différentes études.

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Les symptômes de la leishmaniose chez le chien

Initialement, l’animal présente plutôt des troubles d’ordre dermatologique :

  • Croûtes
  • Ulcérations de la peau au niveau de la truffe, des oreilles, des babines, du pourtour des yeux, des coussinets, de la base des griffes
  • Perte de poils
  • Présence de pellicules (appelés “squames”) sur le pelage
  • Troubles de la croissance des griffes (allongement excessif, on parle d’onychogryphose)
  • Nodules et ulcères sur la langue

Dans un second temps, l’individu va développer des troubles plus généraux :

Il existe également des formes atypiques pouvant provoquer des atteintes au niveau des yeux, du cerveau et/ou des articulations.

La maladie peut évoluer ainsi pendant plusieurs années, par crises généralement, jusqu’à conduire au décès de l’animal.

Le diagnostic de la leishmaniose

Si votre chien présente des signes de la maladie et que vous avez séjourné en zone à risque, votre vétérinaire va suspecter une leishmaniose.

Le diagnostic est très simple à mettre en œuvre et ne requiert qu’une prise de sang (sérologie) pour dépister votre animal. Le résultat permet de savoir si oui ou non votre chien est leishmanien mais également d’avoir une idée de la sévérité de l’infection en quantifiant les parasites chez votre chien.

Quels sont les traitements possibles après un diagnostic de leishmaniose ?

Malheureusement, il n’existe pas de traitement efficace et définitif contre la leishmaniose chez le chien. La leishmaniose étant une maladie transmissible à l’Homme et le chien, une fois contaminé, étant porteur à vie de cette maladie, il est toujours très important de mesurer les conséquences possibles pour le propriétaire et sa famille avant de décider de la mise en place d’un traitement.

Les seuls traitements disponibles sont destinés à améliorer l’état général de l’animal mais ne peuvent en aucun cas le débarrasser du parasite. C’est la raison pour laquelle un chien dépisté doit être suivi à vie par son vétérinaire traitant.

Les deux types de traitements pour lutter contre la leishmaniose

Pour prendre en charge un chien leishmanien, on dispose de deux traitements complémentaires :

  • Un premier traitement destiné à détruire le maximum de parasites présents dans l’organisme (on parle de traitement leishmanicide)

Il s’agit de l’antimoniate de méglumine. Il est administré par injection sous-cutanée quotidiennement pendant 1 mois. Les injections peuvent être réalisées par le vétérinaire ou par le propriétaire s’il est à l’aise avec cet acte. L’antimoniate de méglumine permet de faire baisser la charge parasitaire et, ainsi, de réduire les répercussions négatives sur la santé de l’animal. L’animal doit être étroitement surveillé pendant cette période.

  • Un second traitement destiné à contrôler la quantité de parasites dans l’organisme de l’animal (on parle de traitement leishmaniostatique)

Celui-ci doit être administré à vie. Il s’agit de l’allopurinol. Il se présente sous forme de comprimés à donner 2 fois par jour, dès la mise en place du traitement. L’allopurinol présente une efficacité assez intéressante mais a malheureusement tendance à provoquer l’apparition de calculs urinaires, ce qui est un facteur pronostique négatif pour le patient. En effet, les chiens atteints de leishmaniose présentent généralement une défaillance rénale que la présence de ces calculs vient aggraver.

Le suivi des animaux atteints de leishmaniose s’effectue généralement tous les 6 mois et repose sur un examen clinique approfondi et la réalisation d’examens sanguins pour vérifier l’évolution de la défaillance rénale et de la charge parasitaire.

Comment protéger mon chien de la leishmaniose ?

La prévention médicale dans les zones à risque comprend deux moyens de protection :

Quels produits utiliser contre les phlébotomes ?

Pour lutter préventivement contre la leishmaniose, il est fortement indiqué d’utiliser des agents répulsifs. Ceux-ci doivent être mis en place régulièrement si vous êtes en zone à risque ou ponctuellement quand vous y planifiez d’y séjourner.

  • Il en existe sous de multiples présentations : en spray, en pipettes ou en colliers.
  • Il est recommandé de protéger votre animal pendant la saison d’activité des phlébotomes, soit de début avril à fin novembre. Votre vétérinaire vous conseillera pour trouver la solution la plus adaptée à votre chien en fonction de son âge, de son mode de vie et du risque d’exposition.

Faut-il faire vacciner mon chien ?

Il existe un seul vaccin disponible en France. Avant d’envisager une vaccination, votre chien doit être testé afin de s’assurer qu’il n’est pas déjà porteur du parasite.

Si le test est négatif, la vaccination nécessite trois injections à deux semaines d’intervalle puis une injection de rappel une fois par an.

Le but de la vaccination est de contribuer à réduire les risques de développer la maladie. Cependant, elle ne permet pas de s’affranchir des précautions citées plus haut pour limiter les risques d’infection.

Si vous souhaitez savoir si vous devez vacciner votre compagnon, demandez conseil auprès de votre vétérinaire qui évaluera avec vous les risques de contamination. Chaque décision de vaccination doit être prise au cas par cas.

Quelles sont les bonnes pratiques à adopter ?

Dans le but d’éviter le contact avec les phlébotomes, en plus de l’utilisation d’agents répulsifs, il est recommandé d’appliquer les mesures suivantes :

Éviter de promener votre chien dans des zones où la présence de phlébotomes est probable c’est-à-dire autour de murs en pierre sèche ou encore dans des endroits humides et abrités (les larves de phlébotomes y sont souvent présentes en grand nombre).

Rentrer votre animal dans la maison aux périodes d’activité des phlébotomes, c’est-à-dire du crépuscule jusqu’à l’aube.

Essayer de limiter la présence de phlébotomes dans votre habitation en fermant les fenêtres la nuit ou en les dotant de moustiquaires.

La leishmaniose chez le chat

Jusqu’à il y a peu, la leishmaniose était considérée comme une maladie extrêmement rare chez le chat. Cependant, il semblerait que la leishmaniose féline puisse être en réalité assez répandue dans les régions où la maladie est très présente.

Les formes conduisant à des problèmes de peau (nodules, ulcérations, croûtes au niveau du nez, des oreilles, des paupières…) sembleraient prédominantes, mais le parasite peut également être à l’origine d’atteintes des organes internes.

Certains spécialistes considèrent que la leishmaniose féline est une maladie émergente en France.

Les risques chez l’Homme

La leishmaniose est une maladie transmissible à l’Homme. La contamination se fait par l’intermédiaire d’un phlébotome ayant préalablement récupéré des parasites en se nourrissant sur un chien malade.

Leishmania infantum est responsable chez l’Homme d’une forme de leishmaniose dite viscérale provoquant :

  • De la fièvre
  • Une faiblesse généralisée
  • Une anémie
  • Une perte de poids
  • Des atteintes du foie et de la rate.

En l’absence de prise en charge adaptée, l’évolution de la maladie peut être mortelle.

Il existe heureusement des traitements efficaces contre cette maladie chez l’Homme et la plupart des patients traités guérissent définitivement.

La leishmaniose viscérale touche essentiellement les enfants et les personnes immunodéprimées. En France, quelques dizaines de cas sont rapportés chaque année.

La leishmaniose: une maladie importante à prévenir

En effet, cette maladie présente de multiples raisons pour justifier une vigilance accrue :

  • Elle est responsable de symptômes graves
  • Elle conduit au décès de l’animal dans l’immense majorité des cas
  • Elle est transmissible à l’Homme et particulièrement aux personnes fragiles (enfants, femmes enceintes, personnes âgées ou souffrant de pathologies chroniques…)

Pour toutes ces raisons, il est primordial de protéger votre animal si vous vivez en zone à risque ou prévoyez d’y séjourner avec lui. Votre vétérinaire sera votre meilleur allié pour vous conseiller les solutions les plus adaptées à votre animal.

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La mise-bas chez la chatte : signes, déroulement et surveillance



Dans l’espèce féline, la mise-bas, équivalent de l’accouchement chez la femme, est un processus assez rapide (moins de 6h généralement) qui se déroule en plusieurs phases bien distinctes. Ces phases sont très similaires à celles rencontrées dans l’espèce canine, mais certaines spécificités sont importantes à connaître afin de s’assurer du bon déroulement de la mise-bas. La gestation chez le chat dure entre 59 et 63 jours et se conclut par l’arrivée de 3 à 5 chatons en moyenne.

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Savoir détecter le début de la mise-bas chez la chatte

La mise-bas débute toujours par l’observation de signes particuliers appelés prodromes. Attention, ils ne sont pas tous systématiquement présents.

Les signes qu’une mise-bas débute sont :

Une diminution de la température corporelle

Elle peut être notée dans les 24h avant la mise-bas. Elle est due au remaniement hormonal préparant la mise-bas (chute de progestérone). C’est un moyen assez fiable (et gratuit !) de suivre l’évolution de la fin de la gestation. La diminution doit être supérieure à 1°C sur plusieurs mesures. On appelle cela le signe de Lieberger.

L’apparition de glaires « vert clair » au niveau de la vulve

Il s’agit du bouchon muqueux qui, comme chez la femme, permettait au col de l’utérus d’être imperméable aux agressions du milieu extérieur, et se retrouve expulsé lorsque la dilatation du col s’amorce. Cela annonce une mise-bas dans les 12 à 24h.

La présence de pertes très abondantes au niveau de la vulve

Cela correspond à la rupture de la poche des eaux, présente également chez les animaux. Cela annonce une mise-bas dans les 6 à 12h.

La présence d’un écoulement « rouge sombre »

Il est consécutif au détachement d’un premier placenta. On considère que la mise-bas a alors commencé et il faut que le premier chaton soit expulsé dans les 2h qui suivent.

Savoir détecter le début des contractions

Les contractions utérines, nécessaires à l’expulsion des fœtus, débutent généralement plusieurs jours avant le jour J. Cependant, elles augmentent en intensité et en fréquence à l’approche de la mise-bas. Chez votre chat, cela peut se traduire par:

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Un changement de comportement

La chatte présente des phases de nervosité, d’agitation. Cela génère en elle une situation d’anxiété. Elle peut chercher à s’isoler à tout prix ou, au contraire, être collée à vous pour se rassurer.

Des phases d’halètement

Votre chat se met à respirer gueule ouverte avec des mouvements de langue saccadés, la tête étirée vers le haut. C’est un signe de stress et cela lui permet de composer avec la douleur générée par les contractions.

Des signes de « nidification »

Votre animal va tourner en rond, chercher à faire son nid à l’aide de couvertures que vous lui aurez mises à disposition.

Surveiller le bon déroulement de l’expulsion des chatons

Lorsque la phase dite d’expulsion aura commencé, vous n’aurez aucun mal à le déterminer. Votre animal va commencer à chercher la position la moins inconfortable possible et des contractions abdominales intenses seront observables.

Préparer un endroit approprié pour la mise-bas

À compter de ce moment, votre chatte va chercher un endroit calme pour mettre au monde sa portée de chatons. Votre animal devra donc être installé dans une zone spécifiquement dédiée à la mise-bas. N’hésitez pas à mettre à sa disposition une “caisse de mise-bas” dans laquelle vous aurez placé une ou plusieurs couvertures et/ou des linges propres.

Cet endroit doit absolument être accepté par votre chatte. En effet, si vous constatez qu’elle n’y est pas à l’aise, trouvez un autre endroit pour qu’elle puisse faire son nid. Si la zone n’est pas adaptée, elle pourrait donner naissance à ses chatons à un endroit trop froid ou trop inconfortable pour eux, mettant en péril leur survie. Dans certains cas, on observe même des actes de cannibalisme (la maman tue ses petits), en cas de stress territorial trop important. Il est donc extrêmement important de vous adapter à ses besoins.

Quelle durée entre deux expulsions ?

Le délai entre l’expulsion de 2 chatons est normalement de 30 à 60 minutes. Il peut aller jusqu’à 2h parfois mais si ce délai est dépassé, il peut alors s’agir d’une dystocie (mise-bas anormale). Une intervention chirurgicale (césarienne) peut dans ce cas être nécessaire. Cependant, chez la chatte, il arrive parfois d’observer des pauses dans la mise-bas. C’est une adaptation physiologique à la mise-bas en milieu hostile. En cas de pause prolongée, seul un vétérinaire pourra faire la distinction entre dystocie ou déroulement normal de la mise-bas.

Et les placentas ?

En temps normal, les placentas sont expulsés une quinzaine de minutes après les chatons. On observe donc une alternance chaton-placenta. Parfois, on peut tout de même avoir deux chatons expulsés d’affilée puis deux placentas. Il est important de vérifier que la chatte expulse autant de placentas qu’elle n’a mis bas de chatons. Une rétention placentaire (persistance d’un ou plusieurs placentas dans l’utérus) est une complication qui rendrait votre chatte très malade et affaiblie dès les premiers jours du post-partum, ce qui aurait également des répercussions négatives sur la portée car l’allaitement serait fortement compromis.

Il est également important de s’assurer que la chatte s’occupe bien de ses chatons c’est-à-dire qu’elle les lèche et qu’elle sectionne avec ses dents le cordon ombilical si celui-ci ne s’est pas rompu naturellement au moment de la naissance. En attendant que votre chatte le fasse, il ne faut surtout pas tirer sur le cordon si la rupture n’est pas spontanée.

mise-bas chatte

S’assurer que la mise-bas est terminée

Lorsque la mise-bas est terminée, des écoulements vulvaires verdâtres à noirs vont persister et ce potentiellement jusqu’à 3 semaines. On les appelle les « lochies ». Il n’y a rien d’anormal à cela.

Le meilleur moyen de savoir si la mise-bas est terminée est de connaître au préalable le nombre de fœtus que la femelle portait. Pour cela, un suivi médical de la gestation auprès de votre vétérinaire est recommandé. Celui-ci pourra réaliser des examens d’imagerie médicale (échographie, radiographie) pour dénombrer les fœtus, vérifier leur vitalité et s’assurer de l’absence d’anomalies au niveau des structures reproductrices.

Lorsque la mise-bas est terminée, la chatte va prodiguer les premiers soins à ses chatons (léchage, mordillement et rupture des cordons ombilicaux…) et également ingérer une partie ou tous les placentas. Cela lui procure un apport énergétique très important favorisant la lactation ainsi que le phénomène d’involution utérine (retour à la taille et la consistance normale de son utérus). Si la chatte s’intéresse à ses chatons, aucune intervention de votre part n’est requise.

S’assurer que les chatons vont bien après la mise-bas

Si la mise-bas s’est bien déroulée, certains réflexes sont importants à connaître pour accompagner les nouveau-nés et la femelle dans les premières heures après l’accouchement.

Tout d’abord, il faut savoir reconnaître les signes de vitalité des chatons. Dès qu’ils sont expulsés, il faut immédiatement que vous les observiez ramper vers leur mère et commencer à téter les mamelles pour boire le colostrum de leur mère. Si ce n’est pas le cas pour l’un d’entre eux, alors le chaton aura besoin de vos soins. Il s’agira de le sécher (il naît recouvert de liquide biologique) à l’aide d’une serviette, de le maintenir au chaud et de l’alimenter à l’aide d’un lait artificiel pour chaton acheté au préalable.

Pour les autres chatons, s’ils tètent sans problème mais que la mère ne leur lèche pas le ventre après le repas, munissez-vous d’une compresse humide pour masser légèrement l’abdomen des chatons. Cela facilitera leur transit digestif.

Enfin, la pièce de vie de tout ce petit monde pendant les premières semaines doit être maintenue au calme, au chaud et porte fermée. En effet, les femelles peuvent potentiellement revenir en chaleurs très vite après la mise-bas et vouloir partir à la recherche d’un nouveau partenaire, délaissant leurs petits.

Ne pas hésiter à se faire accompagner par un vétérinaire

La mise à la reproduction d’un chat n’est jamais un acte anodin. Il est vrai que, dans la nature, les chats errants se reproduisent rapidement, pouvant naturellement donner le sentiment qu’ils n’ont besoin ni de l’intervention de l’Homme ni de la médecine. Cependant, nous observons couramment des situations délicates dans notre pratique quotidienne, lorsqu’il s’agit de chats de compagnie.

Ce phénomène peut probablement s’expliquer par 3 aspects :

  • Par définition, les animaux errants n’étant pas ou très peu médicalisés, nous ne pouvons estimer la fréquence à laquelle des problèmes de mise-bas ont lieu.
  • Les chats de compagnie ont potentiellement perdu, avec l’évolution naturelle ainsi que les sélections de reproducteurs des chats de race, certaines aptitudes leur permettant de mettre bas de manière autonome.
  • Mettre bas dans la nature permet à l’animal de sélectionner un endroit calme, à l’abri des regards et qui lui convient. Au sein d’une maison ou d’un appartement, bien que cela permette une meilleure surveillance, votre animal peut se retrouver dans une situation de stress augmenté par une restriction importante de ses options pour “faire son nid” ou même votre simple présence autour de lui.

Pour toutes ces raisons, il est toujours recommandé d’être accompagné par un vétérinaire, aussi bien pour le suivi de la gestation que pour vous assurer du bon déroulement des évènements pendant la mise-bas. C’est lui aussi qui sera le mieux placé pour vous conseiller une alimentation adaptée pour votre chatte afin que grossesse et allaitement se passe le mieux possible.

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La gestation chez le chat : signes, déroulement et surveillance


L’espèce féline est très fertile et les chaleurs reviennent plusieurs fois dans l’année. Si une chatte sort pendant une période de chaleur elle a de fortes chances d’être prise par un mâle et de devenir gestante (enceinte). Comment savoir alors si sa chatte est gestante ? Comment accompagner cette période particulière ?

Généralités sur le cycle sexuel chez la chatte

Dans l’espèce féline, la période de gestation de la femelle dure entre 59 et 63 jours en moyenne soit 9 semaines de gestation environ (contre 9 mois ou 40 semaines chez la femme). Si cette durée est dépassée sans que la mise-bas n’ait eu lieu il convient de consulter votre vétérinaire.

La maturité sexuelle, appelée puberté, est atteinte autour de l’âge de 6 mois. C’est également l’âge autour duquel il est donc recommandé de stériliser son chat si l’on ne souhaite pas le faire reproduire et lui faire avoir une portée.

La période des chaleurs chez la chatte a généralement lieu pendant la période estivale (printemps et été). Pendant plusieurs semaines, ou plusieurs mois, la chatte va enchainer différents cycles de chaleurs. Un cycle dure en général 2 à 3 semaines s’il n’y a pas d’accouplement et un nouveau cycle pourra recommencer au bout de 2 à 3 semaines. Chez certaines races ou individus, les chaleurs ont lieu tous les 15 jours sans véritable interruption !

L’une des spécificités de l’espèce féline est que l’ovulation est déclenchée par l’accouplement et non selon un cycle répété comme chez la femme (tous les 28 jours environ) ou la chienne par exemple. Ceci implique deux choses :

  • La durée de gestation est très variable entre deux individus car la fécondation de l’œuf (ovule) par les spermatozoïdes peut avoir lieu jusqu’à 5 à 7 jours après la saillie. On ne sait donc pas exactement si la gestation commence le jour de l’accouplement ou quelques jours plus tard
  • Une femelle peut être fécondée par plusieurs mâles différents et, ainsi, deux chatons d’une même portée peuvent ne pas être du même père.

La taille moyenne d’une portée chez le chat oscille entre 3 et 5 chatons.

Comment savoir si votre chatte est gestante ?

Si vous prêtez bien attention à votre animal, vous pourrez observer un certain nombre d’indices vous alertant sur le fait que votre chatte est en début de grossesse :

  • Le premier signe est généralement l’arrêt du cycle de chaleur. Votre chatte qui passait son temps à miauler, à se coller contre vous, à lever l’arrière-train quand vous lui caressiez la croupe, va cesser instantanément d’avoir ce genre d’attitude en cas de fécondation.
  • Des modifications du comportement : votre chatte peut se mettre à rechercher votre contact en toutes circonstances ou, à l’inverse, vous sembler prostrée et en recherche de solitude.
  • Au bout de quelque temps (vers 3-4 semaines) vous pourrez observer une augmentation de son appétit ;
  • Associée à une prise de poids avec distension de l’abdomen (ventre) et élargissement des hanches;
  • Ainsi qu’un gonflement des mamelles. Sur la toute fin de la gestation on va avoir des écoulements de lait au niveau des tétines des mamelles.

Ces symptômes sont évocateurs mais peuvent parfois passer inaperçu chez certains propriétaires qui vont juste penser que leur chat devient « gros ». Si en plus une portée n’est pas désirée, un diagnostic tardif peut être problématique pour une prise en charge de la situation. D’où l’importance et l’intérêt de consulter votre vétérinaire si vous avez le moindre doute.

Remarque : Il n’y a pas chez la chatte de symptômes de grossesse tel que les nausées matinales et la fatigue extrême comme on peut les avoir chez la femme enceinte.

Diagnostic de gestation chez le vétérinaire

Si vous avez un doute sur le fait que votre chatte soit gestante, votre vétérinaire pourra vous le confirmer en ayant recours à certains examens complémentaires :

  • À partir de 3 semaines après la saillie (si la date est connue), un examen clinique peut souvent permettre au vétérinaire de suspecter une gestation par palpation de l’abdomen. Si l’état général de votre animal le permet, le vétérinaire pourra directement essayer de palper les petites ampoules fœtales.
  • L’échographie de gestation. Elle est possible dès 21 jours mais peut parfois donner de faux négatif à ce stade. A partir de 28 jours après la fécondation, les fœtus sont bien visibles et leurs battements cardiaques peuvent être mis en évidence.
  • Le diagnostic tardif peut être fait avec une radiographie de l’abdomen. Il faut attendre au moins 40 jours que les squelettes des chatons soient suffisamment ossifiés pour être visibles sur la radio. A ce stade cependant il est plus facile de sentir les chatons directement par palpation de l’abdomen. La radiographie ne permet surtout à ce moment-là que le calcul du nombre de chatons attendu.
  • Les dosages hormonaux comme chez la femme ne sont pas utilisés en pratique courante car beaucoup trop invasif par rapport aux autres examens présentés. Le dosage d’une molécule, la relaxine, est cependant possible à partir du 25ème jour pour confirmer une gestation.

Surveiller la gestation : une étape indispensable

Une fois la gestation établie avec certitude, la surveillance de votre chatte est indispensable pour son bien-être et pour augmenter les chances de réussite de la mise-bas. En général, la gestation chez la chatte se passe bien et il y a peu de complications au moment de la mise bas. Cependant, il vaut mieux ne pas prendre de risque.

La surveillance à la maison

Toute baisse de l’état général, pertes vulvaires, fièvre ou perte d’appétit doit vous inquiéter et justifier une consultation chez votre vétérinaire traitant

La surveillance médicale par votre vétérinaire

Votre vétérinaire va notamment vouloir dénombrer les fœtus présents dans l’utérus, afin de savoir à l’avance combien de chatons doivent être expulsés au cours de la mise-bas. Ceci permettra de prévenir le risque de complications et de savoir quand s’inquiéter.

Le comptage du nombre de fœtus par échographie abdominale étant peu fiable (on sous-estime le nombre de chatons dans environ 60% des cas), il est plutôt recommandé de réaliser une radiographie au bout de 35-40 jours. En effet, à ce moment-là, le squelette des chatons devient suffisamment développé pour être détectable à la radiographie. Ainsi, un comptage beaucoup plus fiable du nombre de fœtus est possible. On peut aussi mettre en évidence lors de radiographies des signes de mort fœtale.

L’échographie peut cependant présenter l’intérêt de vérifier l’absence d’anomalies au niveau des structures reproductrices comme les placentas, les cordons ombilicaux, le liquide amniotique… Elle permet également de s’assurer de la bonne vitalité des fœtus (mesure de la fréquence cardiaque).

Les soins à apporter à votre chatte pendant la gestation

Donner un aliment adapté à votre chatte gestante

La première chose à faire est de changer l’alimentation de votre animal. En effet, une fois la grossesse confirmée, il conviendra de remplacer l’aliment habituel de votre chatte par des croquettes pour chaton contenant des protéines et nutriments de bonne qualité. Cela permettra de couvrir ses besoins nutritionnels journaliers, plus élevés en raison de la présence des embryons et de l’allaitement qui se prépare. Il est recommandé de continuer ce régime pendant l’allaitement et jusqu’à ce que les chatons soient sevrés. Pas de rationnement : l’aliment adapté et l’eau doivent être proposés à volonté.

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Pensez à protéger votre chatte gestante contre les parasites

En parallèle, un protocole de prévention antiparasitaire spécifique vous sera proposé par votre vétérinaire. Il conviendra de vérifier avec celui-ci que les produits administrés sont bien compatibles avec la grossesse puis la lactation de votre animal. Si votre chatte à accès à l’extérieur pendant cette période veillez à ce qu’elle soit toujours bien traitée contre les puces car les chatons à la naissance seront fragiles et ne pourront pas être traités ! Pendant la gestation, votre chatte est beaucoup plus à-même d’attraper des parasites digestifs et risque alors de les transmettre à ces chatons après la naissance. Habituellement, le protocole utilisé consiste à vermifuger votre chatte 15 jours avant la mise-bas, 48h après puis à nouveau 15 jours après.

Mise à jour des vaccins

Pour les chattes dont la saillie est programmée, il convient de vérifier que le statut vaccinal est en règle. Si ce n’est pas le cas, il convient avant de réaliser la saillie de mettre à jour les vaccins afin de protéger votre chatte contre certaines infectées qui pourraient entrainer un mauvais état général pendant la gestation et donc des risques d’avortements mais aussi d’optimiser le taux d’anticorps qui sera transférés aux chatons. Les anticorps maternels transférés aux chatons sont contenus dans le colostrum, c’est le tout premier lait qui est excrété par les mamelles pendant les premières heures qui suivent la mise-bas. Des chatons qui n’auront pas été tétés dans les premières heures n’auront donc pas ce transfert d’immunité !

Pour les chattes dont la grossesse n’était pas planifiée, on rappelle l’importance de la vaccination chez les chats qui ont accès à l’extérieur et sont plus à risques de tomber malade pour ces maladies potentiellement graves.

Préparation du nid

Quand la mise bas approche vous pouvez essayer d’aménager un ou plusieurs endroits chez vous avec un carton, des couvertures, où votre chatte pourrait se sentir à l’aise et décider de mettre bas. C’est peut-être qui décidera d’un autre endroit de son choix une fois le moment venu. Quand le moment approche, essayez de garder votre chatte enfermée à la maison pour éviter que ne lui vienne l’idée d’aller se trouver un endroit à l’extérieur pour accoucher de ses chatons.

Faites-vous accompagner par un vétérinaire

La gestation chez le chat, comme pour toute autre espèce, est une période pendant laquelle votre animal est particulièrement fragile et requiert toute votre vigilance. Si vous souhaitez que les choses se déroulent pour le mieux ou si vous avez le moindre doute sur l’état général de votre animal, n’hésitez surtout pas à vous faire encadrer par votre vétérinaire traitant. Celui-ci vous conseillera et vous accompagnera jusqu’à l’arrivée des chatons.

Quels moyens pour éviter une gestation chez la chatte ?

Plusieurs moyens sont à votre disposition pour empêcher l’apparition d’une grossesse chez votre chat. Le plus efficace et le plus simple étant la stérilisation. Bien qu’un investissement pour certains propriétaires, c’est finalement un acte rentabilisé quand on pense aux frais que peuvent engendrer la prise en charge de plusieurs chatons, une césarienne, d’autres moyens de contraception sur le long terme ou des tumeurs mammaires sur un vieux chat …

La pilule contraceptive, bien connu des propriétaires et largement utilisée il y a plusieurs années, est fortement déconseillée par les vétérinaires. En effet, on a mis en évidence chez les chats ayant pris la pilule même une fois, un taux beaucoup plus important de tumeur mammaire, pyomètre (infection purulente de l’utérus), des maladies endocriniennes … Il existe d’autres alternatives hormonales sans ces risques, mais encore peu connu ou proposé, comme l’implant de GnRH. Lors de vos premières visites chez le vétérinaire n’hésitez pas à parler de stérilisation avec lui.

Si votre chatte est déjà gestante mais qui vous ne voulez pas avoir de portée il est possible aussi de réaliser un avortement médical jusqu’à environ 40 jours. Il est aussi possible de stériliser votre chatte en réalisant une ovario-hystérectomie : c’est-à-dire de retirer les ovaires (comme pour une stérilisation normale) mais aussi l’utérus avec les fœtus quand ceux-ci ne sont pas encore viables. Ce sont bien évidemment des solutions de derniers recours et l’éthique voudrait que ces problématiques soient abordées avant de se retrouver confronté à ces situations.

Pour finir

Si vous pensez que la mise-bas de votre chat est imminente, il existe quelques astuces à connaître pour surveiller que le déroulement de l’accouchement se passe bien, du début des contractions jusqu’à l’expulsion des chatons. Nous vous invitons à lire l’article La mise-bas chez la chatte : signes, déroulement et surveillance .

Article mis à jour en 06/2022 par le Dr PRADEL

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